Cinq écoles offrant une éducation gratuite aux enfants défavorisés ont été créées en Inde après qu’un homme a passé des années, heure après heure, jour après jour, à quémander de l’argent dans les trains publics pour avancer dans cette cause caritative.
En tant qu’ancien ingénieur de la marine et académicien, le professeur Sandeep Desai, de Mumbai, en Inde, n’était certainement pas habitué à mendier de l’argent en public.
Cependant, c’était son seul moyen d’atteindre l’objectif altruiste d’offrir un enseignement gratuit en anglais au sein de l’organisation à but non lucratif Shloka Missionaries Trust.
« Aujourd’hui, la plupart des parents vivant dans des régions rurales de l’Inde savent que leurs enfants ne seront pas en mesure de transformer leur vie sans l’éducation en anglais », a-t-il déclaré, tel que le rapporte The Better India.
Le premier jour passé à mendier de l’argent a été un véritable test de sa détermination. Le professeur co-fiduciaire Nurul Islam est monté à bord du train aussi, mais seulement pour observer la réaction des gens face à la cause de Sandeep.
« Je suis donc monté dans le train avec mon collègue qui me surveillait à distance », se souvient Sandeep au sujet de son premier jour, en septembre 2010, dans le Huffington Post India.
Il s’est nerveusement préparé à affronter les passagers avec un conteneur de dons en plastique.
Mais il n’avait pas le courage de se lancer. Il s’est simplement tenu là comme n’importe quel autre passager ; il ne pouvait se résoudre à approcher quiconque.
« Mon collègue est ensuite venu et a dit à voix basse que soit je faisais ce que j’avais l’intention de faire soit je descendais à la prochaine station », dit Sandeep, âgé de 60 ans. « Je pense que l’ultimatum a fonctionné. »
L’académicien, qui savait que c’était maintenant ou jamais, a bandé son arc et a crié :
« L’éducation est le meilleur cadeau que vous puissiez offrir à chaque enfant. Nous gérons des écoles anglophones gratuites en Inde rurale.
Si vous nourrissez les affamés, vous ne les nourrissez qu’une seule fois, mais lorsque vous financez l’éducation d’un enfant, vous le rendez indépendant pour toujours. »
Il passa deux à trois heures à mendier dans les trains ce jour-là et collecta 700 roupies indiennes (environ 8,84 euros).
Ce qui a suivi a été un dévouement inlassable à cette mendicité des heures et des heures, tous les jours pendant des années.
« Certains jours, je discutais avec les gens et les interpellais pendant 12 heures. »
« Au moment où nous avions besoin de l’essentiel pour la construction des écoles : briques, ciment, main-d’œuvre, etc. Cela représentait un coût d’environ 9 660 euros). »
Vous vous demandez peut-être comment Sandeep a pu mendier de la sorte dans les transports en commun, mais selon le Bombay Public Trust Act, un organisme de bienfaisance enregistré peut collecter des fonds n’importe où.
Malgré cela, c’est en contradiction avec la loi sur les chemins de fer, qui interdit la mendicité dans les trains. Ainsi, Sandeep a déjà été traduit devant un tribunal où il a plaidé non coupable.
« Je leur ai dit que je ne suis pas un mendiant. Par définition, un mendiant réclame pour lui-même, mais je prie pour la charité, je ne plaiderai donc pas coupable pour avoir fait ma part pour le bien de l’éducation d’enfants défavorisés qui le méritent.
Il a été autorisé à continuer à mendier après avoir été relâché par le juge.
Après de nombreux défis et un travail acharné, notamment avoir été rejeté et humilié par certains passagers du train, Sandeep a créé en 2013 sa première école à Mumbai.
En 2014, l’école avait inscrit 800 étudiants.
Néanmoins, il existe de nombreux enfants défavorisés dans les zones rurales de l’Inde, dont les familles n’ont pas les moyens de leur fournir une éducation décente, sans parler d’un enseignement en anglais.
Sandeep s’est donc efforcé d’ouvrir plus d’écoles, objectif qu’il a progressivement atteint, une école à la fois.
Le professeur étant devenu un visage familier dans les trains et grâce à une certaine couverture médiatique, il a semblé que le public est devenu plus réceptif à sa cause désintéressée et a su que l’argent serait utilisé à bon escient.
Bien que Sandeep ait décidé de fermer sa première école à Mumbai en raison de complications à la suite d’une nouvelle politique gouvernementale en matière d’éducation, il a fini par ouvrir deux autres écoles dans la zone rurale du Rajasthan, une autre dans le Maharashtra et deux autres à Sindhudurg et Ratnagiri.
« Nous ne sommes pas organisés pour le moment, mais nous aurons bientôt les bonnes personnes car elles s’intéressent désormais à ce que nous voulons faire à l’avenir et se portent volontaires pour participer », a-t-il déclaré à NDTV .
« Nous n’allons pas seulement avoir des bénévoles, mais aussi des employés qui seront désignés pour certaines responsabilités. Et nous prévoyons d’ouvrir une nouvelle école chaque année. »
Toutes ces innombrables heures de mendicité portent bel et bien leurs fruits.
Dhiraj Dongare, un chauffeur dont le maigre revenu est incapable de financer l’éducation de ses enfants, a déclaré : « J’avais l’habitude d’économiser de l’argent chaque jour pour que mes enfants soient scolarisés. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir les envoyer dans une école anglophone. »
« Le professeur Desai nous a permis d’envoyer nos enfants dans une école anglaise. »
Ceux qui, comme Sandeep, consacrent leur vie de façon désintéressée au bien-être des autres sont vraiment une source d’inspiration.
L’histoire du professeur Desai rappelle un peu celle de Wu Xun, connu sous le nom de « saint mendiant », qui a vécu de 1838 à 1896 dans la province du Shandong, dans l’est de la Chine. Wu Xun a passé toute sa vie à mendier avec peine pour assister personnellement à la création de trois académies offrant une éducation gratuite à de nombreux enfants défavorisés.
Bien que le Parti communiste chinois a par la suite exhumé le cadavre de Wu Xun, le brûlant et critiquant sévèrement sa réputation pendant la révolution culturelle, la bonne réputation de Wu Xun a été restaurée par la suite et l’effort désintéressé de toute sa vie a été reconnu officiellement. Aujourd’hui, il reste une partie importante de l’histoire chinoise et de nombreuses écoles portent son nom.
Quel privilège de connaître de si grandes âmes et leurs vies altruistes !
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