ARTS ET CULTURE

Projet de vitraux contemporains à Notre-Dame : Emmanuel Macron passe outre l’avis négatif de la commission du patrimoine

septembre 9, 2024 9:14, Last Updated: septembre 9, 2024 9:14
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Le projet de pose de vitraux contemporains pour Notre-Dame de Paris, soutenu par le président Emmanuel Macron, était en sommeil depuis huit mois. Il refait soudainement surface en ce début septembre, et ce, malgré l’avis défavorable rendu par la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture en juillet dernier.

En fin d’année dernière, le président de la République s’était dit favorable à l’installation de vitraux contemporains pour Notre-Dame de Paris. Il vient de remettre de nouveau ce projet sur la table, sollicitant la ministre de la Culture démissionnaire.

Huit binômes artistes-vitraillistes sélectionnés

Ce mercredi 4 septembre, via un communiqué, Rachida Dati a révélé les noms des huit binômes artistes-vitraillistes qui seront chargés de créer les futures baies de la cathédrale, ainsi que le rapporte Le Figaro. Leur projet devra être présenté le 4 novembre prochain et ces vitraux contemporains, qui auront pour thème la Pentecôte, ne doivent pas être installés avant 2026 dans la cathédrale, selon le ministère.

C’est en visitant le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris qu’Emmanuel Macron avait annoncé, le 8 décembre dernier, être favorable à l’installation de tels vitraux dans six chapelles du bas-côté Sud de la nef (côté Seine), ceux-ci ayant vocation à remplacer des vitraux du XIXe siècle, créés par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc. Un appel à candidatures avait donc été lancé en avril dernier. Pas moins de 83 artistes et maîtres verriers avaient initialement candidaté, selon le quotidien.

Défendre l’œuvre d’Eugène Viollet-le-Duc

Cependant mi-juillet, la quarantaine d’experts qui compose la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture avait, à l’unanimité, « émis un avis défavorable à la dépose des vitraux de Viollet-le-Duc », cet avis étant consultatif, était-il précisé dans un communiqué. De plus, précisons que ces vitraux d’Eugène Viollet-le-Duc n’ont pas été impactés par l’incendie.

Notons par ailleurs que l’avis de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture s’est appuyé sur les principes de la Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments, adoptée par la France en 1965, qui recommande de ne pas détruire un élément classé monument historique pour le remplacer par un élément contemporain, précise Le Figaro. Les conservateurs et historiens de l’art voulaient donc retrouver une cathédrale identique à ce qu’elle était avant l’incendie.

Le « binôme lauréat » sera désigné par l’archevêque de Paris

La Commission nationale avait également mentionné mi-juillet qu’elle examinerait, en fin d’année, le projet sélectionné. Le « binôme lauréat », qui sera désigné par l’archevêque de Paris Laurent Ulrich, doit donc présenter un prototype pour la réouverture de la cathédrale, prévue le 8 décembre prochain.

Un comité artistique, installé par Rachida Dati début mars, est chargé de désigner ce lauréat. Ce comité est composé de 20 membres, conservateurs du patrimoine, artistes, membres du diocèse de Paris, de l’établissement public chargé du chantier de reconstruction et du ministère de la Culture.

Selon nos confrères, les huit binômes artistes-vitraillistes dévoilés par Rachida Dati ce 4 septembre sont de grands noms de l’art et on peut retrouver leurs réalisations dans de nombreuses cathédrales de l’Hexagone. Et si le chef de l’État est passé outre l’avis de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture, c’est parce qu’il est résolu à « inscrire Notre-Dame dans le XXIe siècle, et à mettre dans ses murs un témoignage de l’incendie », pointent-ils.

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