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Pyongyang va renforcer ses activités militaires à la frontière avec le Sud

juin 17, 2020 7:09, Last Updated: juin 17, 2020 7:25
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Pyongyang a menacé mercredi de renforcer sa présence militaire sur les anciens sites de la coopération inter-coréenne et de reconstruire certains postes de garde le long de la Zone démilitarisée, faisant un peu plus monter la tension après avoir démoli le bureau de liaison avec la Corée du Sud.

La Corée du Nord a aussi affirmé avoir rejeté une proposition qu’elle aurait reçue du président sud-coréen Moon Jae-in d’envoyer un émissaire pour des discussions.

Kim Yo Jong, la puissante sœur du leader nord-coréen Kim Jong Un, y a vu « une proposition sinistre et manquant de tact », selon l’agence nord-coréenne KCNA.

Elle se préparait à envoyer des tracts en direction du Sud

De son côté, l’armée nord-coréenne a affirmé qu’elle allait reprendre les manœuvres militaires dans la zone frontalière et qu’elle se préparait à envoyer des tracts en direction du Sud.

Des appels au calme ont émané des grandes capitales occidentales après la démolition mardi par Pyongyang du bureau de liaison inter-coréen qui avait été ouvert dans la ville nord-coréenne de Kaesong en septembre 2018, et était alors un des symboles de l’extraordinaire détente apparue cette année-là sur la péninsule.

Ce bureau était le résultat d’un accord entre MM. Kim et Moon qui avaient tenu trois sommets en l’espace de quelques mois.

Bureau réunissant deux délégations du Nord et du Sud

Au plus fort de son activité, ce bureau réunissait deux délégations du Nord et du Sud composées chacune d’une vingtaine de fonctionnaires.

Il s’agissait du premier instrument physique permanent de communication et était destiné à développer les relations inter-coréennes, améliorer les relations entre les Etats-Unis et le Nord, et apaiser les tensions militaires.

-Le président américain Donald Trump et le chef de la Corée du Nord Kim Jong-un marchent sur le sol nord-coréen vers la Corée du Sud dans la zone démilitarisée (DMZ) le 30 juin 2019 à Panmunjom, en Corée. Photo de Brendan Smialowski / AFP via Getty Images.

Mais les relations Nord-Sud n’ont cessé de se dégrader.  Certains experts soupçonnent le Nord de chercher désormais à créer de toutes pièces une crise pour obtenir des concessions, sur fond d’impasse dans les négociations internationales sur ses programmes nucléaires.

Des unités dans la station touristique du Mont Kumgang

L’armée nord-coréenne a indiqué qu’elle allait déployer des unités dans la station touristique du Mont Kumgang et dans le complexe de Kaesong.

Ces deux zones hébergeaient auparavant certains des plus importants projets de la coopération inter-coréenne.

Le Mont Kumgang était une destination touristique pour les Sud-Coréens jusqu’à ce qu’un soldat nord-coréen abatte en 2008 une femme qui s’était écartée des zones autorisées.

Dans la zone industrielle de Kaesong, où se trouvait le bureau de liaison, des entreprises sud-coréennes ont fait jusqu’en 2016 travailler des ouvrier du Nord en versant leurs salaires à Pyongyang, dans le cadre d’un accord très lucratif pour le régime nord-coréen.

« Renforcer la surveillance de la ligne de front »

Le porte-parole de l’armée nord-coréenne a aussi indiqué que les postes de garde qui avaient été retirés de la Zone démilitarisée (DMZ) dans le cadre d’un accord inter-coréen conclu en 2018 allaient être rétablis pour « renforcer la surveillance de la ligne de front. »

Les unités d’artillerie, notamment dans les zones maritimes, reprendront « tous les types d’exercices militaires réguliers ».

La Guerre de Corée (1950-1953) a été ponctuée par un armistice, non par un accord de paix, ce qui signifie que les deux voisins sont encore, techniquement, en état de guerre.

 

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