Un « dogxim », hybride entre le chien domestique et le renard, a été découvert pour la première fois au Brésil.
On savait que le chien pouvait se reproduire avec le loup, le coyote ou le dingo, mais on n’avait, jusqu’à ce jour de 2021, jamais identifié d’hybride entre le chien et le renard.
En 2021, alors qu’un animal est amené chez le vétérinaire au Brésil après s’être fait heurter par une voiture, celui-ci n’arrive pas à identifier s’il s’agit d’un chien ou d’un renard. La jeune femelle va donc faire l’objet de tests génétiques approfondis qui permettront ainsi de définir son origine. Ces tests, publiés le 3 août 2023 dans le revue Animals, ont révélé que sa mère est un renard de la pampa et son père, un chien domestique de race inconnue.
Cette espèce hybride entre le chien domestique et le renard a été baptisée « dogxim » en référence au chien (dog) et au renard de la pampa (graxaim-do-campo).
Cette découverte constitue une première dans le monde scientifique, les chercheurs ayant retrouvé 76 chromosomes, parfaite combinaison des 74 chromosomes du renard et des 78 chromosomes du chien, reporte le magazine Géo.
Pas aussi docile qu’un chien
Ce jeune animal ressemblait physiquement à un chien de taille moyenne, mais avec un pelage noir « épais et râpeux », un museau fin et de grandes oreilles pointues.
Son comportement la plaçait à mi-chemin entre l’animal domestique et sauvage: se méfiant plutôt des humains, elle pouvait tout de même être amicale et se laisser caresser. Elle aboyait comme un chien, mais n’acceptait aucune nourriture, si ce n’est de petits rongeurs vivants.
« C’était un animal incroyable, vraiment un hybride entre un renard de la pampa et un chien, a déclaré Flávia Ferrari, une défenseure de l’environnement qui a travaillé avec l’animal, puis été interviewée par le quotidien britannique The Telegraph.
« Elle n’était pas aussi docile qu’un chien, mais elle n’avait pas non plus l’agressivité attendue d’un canidé sauvage lorsqu’on la manipule. Elle avait une personnalité timide et prudente, préférant généralement rester à l’écart des gens. Au cours de son hospitalisation, elle a commencé à se sentir plus en sécurité », a t-elle poursuivi.
L’animal, malheureusement décédé en début de cette année de cause inconnue, aurait pu se reproduire, ont estimé les scientifiques.
Dans leur publication, ces experts estiment qu’il pourrait y avoir d’autres « dogxims » dans la nature. « Cette découverte implique que, bien que ces espèces aient divergé il y a environ 6,7 millions d’années et appartiennent à des genres différents, elles pourraient encore produire des hybrides viables ».
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