L’annonce d’un confinement général annoncé par Emmanuel Macron a fait prendre la fuite aux Parisiens qui ont fait leurs bagages en vitesse pour « se mettre au vert ».
À Arcachon, sur les îles d’Oléron ou de Ré, les volets des résidences secondaires se sont rouverts avant le traditionnel week-end de Pâques, mais les autorités locales s’inquiètent de cet afflux d’arrivants venus fuir le coronavirus de Wuhan, au risque de vider les supérettes, multiplier les contaminations et encombrer les hôpitaux.
« On sait que des résidents secondaires sont arrivés car il y avait beaucoup de monde dans les supermarchés, la gendarmerie a dû intervenir au Leclerc de Saint-Martin-de-Ré pour rappeler les règles », dit Patrick Rayton, maire de La Couarde-sur-Mer (1 100 habitants) sur l’île de Ré.
« Il y a du monde sur les plages, sur les pistes cyclables », regrette Patrick Rayton, qui a décidé de prendre un arrêté interdisant d’accès les plages de sa commune. « Le préfet de Charente-Maritime m’a dit que le pont de l’île de Ré, c’était comme au mois d’août », confiait mardi la préfète de Gironde Fabienne Buccio.
« Le problème, d’où l’aide demandée aux gendarmes, ce sont certains comportements : les arrivants se sont rués sur les courses, il y a eu des tensions avec les locaux. Ensuite il faisait beau, ils ont pris les vélos pour se balader, il y a eu des activités nautiques », déplore Lionel Quillet. Ce président de la Communauté de communes de l’île a « demandé aux maires d’interdire les liaisons cyclables de ville à ville et les sports nautiques ».
« Si les Parisiens adoptent les mesures de distanciation sociale, ils ne feront pas prendre de risques à la population locale, à condition qu’ils observent les mesures de confinement » : Denis Malvy, responsable de l’unité des maladies tropicales et du voyageur au CHU de Bordeaux, s’était voulu rassurant dans une Nouvelle-Aquitaine relativement épargnée jusqu’ici par le virus. Devant cet afflux, dit-il, « il a été décidé avec l’Agence régionale de santé de réactiver l’hôpital d’été de Saint-Martin-de-Ré ».
Les communes de l’île d’Oléron inquiètent
Pour la communauté de communes d’Oléron, le confinement devrait « se faire à son domicile (au sein de sa résidence principale) et non pas dans une résidence secondaire, une résidence de vacances ou celle de la famille élargie ».
Dans un communiqué, ces communes de l’île d’Oléron s’inquiètent d’un « risque de surcharge aux services d’urgences qui ne sont pas dimensionnés pour gérer un nombre de patients potentiels supplémentaires ». Elles ont « déjà pris ou vont prendre aujourd’hui des arrêtés municipaux pour interdire les accès à la plage, donc les sports nautiques aussi, à la demande de la préfecture et de la gendarmerie. On est en confinement, pas en vacances », dit leur président Pascal Massicot.
« Toutes les activités nautiques, quelles qu’elles soient, sont interdites », a tranché mercredi la préfecture maritime de l’Atlantique. « Les vecteurs de sauvetage en mer sont comptés et leur mobilisation intempestive peut avoir un impact pour porter assistance à une victime de l’épidémie de coronavirus de Wuhan ».
Locations d’hébergement interdites dans quatre îles
En Charente-Maritime, « trois pelotons (55 soldats) de gendarmes mobiles de Marmande (Lot-et-Garonne) viennent renforcer les contrôles sur le littoral. Hier, il y avait 120 militaires déployés uniquement pour le contrôle lié au confinement », souligne le chef d’escadron Sébastien Letellier, officier communicant de la gendarmerie du département.
En Bretagne, la petite île de Sein (Finistère) a résolu le problème en réservant les bateaux « aux résidents principaux de l’île », dit le maire Dominique Salvert. Dans le Morbihan, la préfecture a décidé, à partir de mercredi et jusqu’au 31 mars, d’interdire les locations d’hébergement dans quatre îles, dont Groix et Belle-Ile.
Dans la plupart de celles du Ponant (15 îles de la Manche et de l’Atlantique), les arrivées ont été restreintes, explique Denis Palluel, maire d’Ouessant et président de l’association de ces îles. « On a très peu de filets de sécurité au niveau approvisionnement, au niveau sanitaire. À Molène par exemple, il n’y a pas de médecin, à Ouessant il y en a un seul, on serait très vite débordés », explique-t-il.
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