François Bayrou, patron du MoDem, allié de la majorité présidentielle, a appelé mercredi à ne pas faire du Rassemblement national (RN) « la question obsédante » du débat politique, car « c’est lui donner un coup de pouce formidable ».
Interrogé sur LCI sur le risque de voir le parti de Marine Le Pen emporter une voire plusieurs régions aux élections régionales, il a souligné que sa « sensibilité c’est de ne pas faire du Front national la question obsédante de la politique française, le sujet unique de toutes les élections qui viennent, de toutes les campagnes qui viennent, car c’est lui donner un coup de pouce formidable ».
Il a dit ne pas être « pour utiliser (le) genre de vocabulaire » utilisé par exemple par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui a récemment estimé qu’une victoire du RN dans une région serait pour elle « une marque satanique ». Au lieu de cette « perpétuelle obsession », il préfère considérer que « la question du Front national, c’est la question de la capacité à croire en l’avenir ».
C’est « l’avenir des Français, pas le Front national »
« Je suis pour qu’on assume les responsabilités qui sont celles du Président de la République, de la majorité et du gouvernement » et qui « sont très claires : c’est l’avenir des Français, pas le Front national », a insisté M. Bayrou, maire de Pau et Haut-Commissaire au Plan.
Interrogé pour savoir si Emmanuel Macron ne privilégiait pas lui-même ce duel avec le RN, il a réfuté cette idée, jugeant que « ce sont les électeurs français à la dernière élection, c’est la faute d’un certain nombre de responsables politiques multiples et variés qui ont d’une certaine façon abandonné le terrain ».
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