« Insupportable », « honteux », « effrayant »… Une vidéo du média Origines dans laquelle des enfants échangent avec une drag queen et un drag king est accusée de promouvoir l’idéologie transgenre dès le plus jeune âge, déchaînant les passions révoltées sur les réseaux sociaux. Au départ de la polémique, un extrait de cette vidéo partagé sur Twitter le lundi 6 mars par Marion Maréchal, qui fustige une « campagne de promotion des drag-queens » dans le système éducatif et médiatique ainsi qu’une volonté de déstabiliser les repères des plus petits « dans une période où ils se construisent ».
Le dimanche 5 mars, le média Origines a diffusé sur sa chaîne YouTube une vidéo intitulée « Des enfants rencontrent une drag queen et un drag king » dans le cadre du lancement de son nouveau format « Yeux d’enfants ». L’objectif, énoncé dans la description, donne le ton : aider les enfants à dépasser les « limites [qui] sont fixées par nos parents et notre environnement » et « explorer de nouvelles perspectives ».
« Moi, ce n’est pas Monsieur, c’est Madame »
« Bonjour Monsieur ». « Moi, ce n’est pas Monsieur, c’est Madame », réplique illico à une petite fille Mathéo, qui se présente comme une drag queen du nom d’Ophélia. Cette dernière revient à la charge : « Vous êtes un monsieur ! », suivie de sa camarade qui renchérit : « On a reconnu que tu es un garçon, parce que tu en as la voix ! » Dès leur introduction, les entretiens croisés de la drag queen et du drag king avec les cinq enfants, qui participent à cette session questions-réponses avec l’accord de leurs parents, plantent le décor.
« Le principe du drag, c’est de montrer qu’être un garçon ou être une fille, c’est quelque chose qu’on apprend. » Remise en question de l’identité sexuelle, des habits pour filles et garçons, des relations monogames… Tout au long de la vidéo de 17 minutes, les questions et affirmations des drags queens issues de la terminologie transgenre fusent : « Y a que la voix qui différencie un garçon d’une fille ? », « Les habits des garçons ne sont pas les mêmes que les habits des filles ? », « Tu penses qu’il y a des garçons qui peuvent jouer aux barbies comme Jeanne ? ». En face, des questions et des réponses aussi légères qu’innocentes de petits autant amusés qu’interloqués. « C’est bizarre, mais surtout étonnant et c’est pas habituel », s’exclame Jeanne. Au « je me sens ni fille ni garçon » d’Anaïs, drag king autodénommé Adam, le jeune Swan s’interroge : « Comme si on était un singe ? ». Au « pourquoi tu es une fille ? » de Mathéo, Lucia, pour sa part, assène : « Bah parce que ».
Si Origines se défend d’aborder dans sa vidéo la question de la sexualité et assure se contenir à la présentation « d’une performance artistique qu’est le drag à travers le regard d’un enfant », les deux personnes transgenres n’hésitent pas néanmoins à s’épancher sur leur vie intime : « J’ai plusieurs amoureux et amoureuses. Je vis avec un amoureux et j’ai deux relations qui sont à Nantes. Et puis après, il y a des gens que j’aime bien, mais on ne sait pas trop si ce sont des amoureux ou des amoureuses. Et c’est chouette. Et c’est pas grave si on sait pas », explique par exemple Anaïs.
« Du terrorisme anthropologique »
Cette vidéo, Marion Maréchal, vice-président exécutive du parti Reconquête, en a diffusé un extrait, posté sur son compte Twitter, lundi dernier. Dénonçant une « intense campagne de promotion des drag queens » à laquelle les « petits Français » sont « soumis » depuis plusieurs mois « dans les écoles, les bibliothèques ou les médias », la femme politique estime qu’il existe une volonté de déstabiliser les repères des enfants « dans une période où ils se construisent ». L’extrait vidéo, qui totalise à ce jour plus de 225 000 vues, n’a pas manqué d’embraser la toile et de susciter le débat.
Sous la vidéo partagée par Marion Maréchal, un premier internaute s’insurge : « Mais comment est-ce possible de tenir ce genre de discours à des enfants ?! Et de le laisser se tenir ?! Qui produit ça ? », « Ça s’appelle la vie, ça fait peur aux fachos ! », lui est-il rétorqué. « Si on dit qu’on est contre, on est traité d’Lgbtphobie ou je ne sais quoi alors que les enfants ne sont pas censés être soumis à une éducation influencée par une idéologie », déplore un internaute. Dans la même veine, un autre avertit que « l’école à la maison ou le hors contrat va devenir la norme pour protéger nos enfants de cette affreuse propagande qui vise à la déconstruction ».
« Ils ont l’air vraiment traumatisés mon dieu, regardez ils supplient pour fuir la pièce !!! Plus sérieusement, cette vidéo démontre juste que les enfants sont plus ouverts d’esprits que les parents », juge encore un utilisateur de Twitter. Un constat qui n’est pas partagé par l’économiste Philippe Herlin : « Heureusement les enfants gardent leur bon sens et expriment leur dégoût ». Et de marteler : « C’est du terrorisme anthropologique. »
La vidéo a également été relayée par le collectif Protégeons nos enfants, proche de Reconquête, qui partage quotidiennement toute affaire relevant, à son sens, de l’endoctrinement à l’école. « Le collège de l’institut Saint-Joseph à Pont-Sainte-Maxence dans l’#Oise organise une semaine LGBT. Les enfants suivront, par exemple, des ateliers sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle. Mobilisez-vous pour protéger vos enfants », alertait-il, par exemple, le 6 mars.
Des polémiques de plus en plus régulières
Si elles ponctuaient plus particulièrement l’actualité des pays anglo-saxons, les vagues d’indignation autour d’évènements mettant en contact enfants et drag queens semblent devenir de plus en plus récurrentes dans l’Hexagone à mesure que le phénomène transgenre gagne en ampleur au sein de la société française. En janvier dernier, c’est une lecture de contes et un atelier maquillage pour enfants par des drags queens, organisés le 21 de ce mois-là à la bibliothèque de Lamballe (Côtes-d’Armor) dans le cadre du programme culturel « Émancipée.s », qui a soulevé les protestations. Plus récemment, suite à une campagne sur les réseaux sociaux, une lecture de contes à destination d’enfants animée par deux drag queens, qui devait se tenir le 18 février à la Médiathèque José-Cabanis (Toulouse), a été annulée, la mairie décidant finalement de la « réorienter » pour n’accueillir qu’un public adulte dans « un souci d’apaisement ».
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