La proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites, qui doit être débattue le 8 juin à l’Assemblée nationale, est « un manque de respect vis-à-vis des Français », a estimé vendredi Élisabeth Borne, réaffirmant qu’elle était « inconstitutionnelle ».
« Si je souhaite que le Parlement vote une proposition de loi inconstitutionnelle ? Ma réponse est non », a déclaré la première ministre en marge d’un déplacement en Côte d’or consacré à la biodiversité.
Au final le texte « serait annulé par le conseil constitutionnel »
« Je trouve ça scandaleux de laisser croire aux Français qu’on pourrait voter un texte dont chacun sait d’abord qu’il n’est pas acquis qu’il aille jusqu’au bout de son parcours et que, s’il devait être adopté, alors il serait annulé par le Conseil constitutionnel », a dit Élisabeth Borne à Châtillon-sur-Seine.
Le groupe parlementaire indépendant Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer, Territoires) a déposé une proposition de loi abrogeant le recul de l’âge de la retraite à 64 ans. Celle-ci doit être débattue mercredi en commission puis dans l’hémicycle le 8 juin, et elle bénéfice d’un large soutien des oppositions.
Empêcher néanmoins un vote à haut risque
C’ « est un manque de respect vis-à-vis des Français », a ajouté la cheffe du gouvernement. C’ « est le Parlement qui est en train de regarder comment on réagit face à une proposition de loi qui est clairement inconstitutionnelle », a-t-elle encore affirmé.
La majorité présidentielle examine actuellement les moyens juridiques et parlementaires d’empêcher un vote à haut risque le 8 juin qui aurait un fort impact politique même s’il a très peu de chances de conduire effectivement à une remise en cause de la réforme des retraites.
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