Les Rouennais doivent décider s’ils veulent retrouver leur statue de Napoléon sur la place de l’Hôtel de Ville ou non. Les habitants ont jusqu’à ce mercredi 8 décembre pour se prononcer.
La polémique concernant la statue de Napoléon va se clore très bientôt, après que les Rouennais se seront prononcés, via un vote en ligne. Depuis 1865, la statue veille sur la place de l’Hôtel de Ville à Rouen. Mais en juillet 2020, elle a dû être retirée de son socle pour y subir une restauration urgente. À la suite de quoi, le maire de la ville, Nicolas Mayer Rossignol, a proposé de la remplacer par celle d’une femme, l’avocate féministe Gisèle Halimi, relate France 3 Normandie. Cette proposition a mis le feu aux poudres.
Un sujet qui « a fait couler beaucoup d’encre »
« Depuis plusieurs semaines, le sujet de la place de l’Hôtel de ville a fait couler beaucoup d’encre », explique le maire de Rouen à France 3, soulignant que des « contrevérités » et de « fausses polémiques » sont bien souvent entretenues par des personnalités extérieures à Rouen. « La Ville respectera le vote des habitants, quelle que soit l’issue du vote », indique encore l’édile.
Pour certains Rouennais, vouloir absolument remplacer la statue de Napoléon montre l’engouement pour la cancel culture. Un groupe défenseur de Napoléon qui se fait appeler Les Normaux a d’ailleurs projeté, ce mercredi 1er décembre, l’image du célèbre empereur à cheval sur la façade du Musée des Beaux-Arts où se tenait la conférence de clôture lancée par la mairie à propos de cette concertation, rapporte France Bleu.
« C’est bien la volonté […] de remplacement de notre histoire qui est à l’œuvre »
Lors de sa venue au zénith de Rouen en octobre dernier, Éric Zemmour avait lui aussi déclaré, ainsi que le rapporte France 3 : « C’est bien la volonté de remplacement culturel, de remplacement de notre histoire qui est à l’œuvre. On voit bien l’alliance entre l’islamisation de villes et la volonté d’une idéologie qui veut détruire l’histoire de France. Il y a une alliance entre le remplacement culturel et le remplacement démographique. On veut culpabiliser les Français. »
Nicolas Mayer Rossignol se défend en expliquant qu’il n’est pas question de se débarrasser de la statue de Napoléon, notamment en raison du coût de sa restauration (200 000 €). Par contre, celle-ci pourrait être déplacée si les Rouennais le souhaitaient, ainsi que le révélera le résultat du vote.
Afin de pouvoir voter, plusieurs conditions sont nécessaires, notamment avoir au moins 16 ans et habiter Rouen. Il est nécessaire de fournir une pièce d’identité ainsi qu’un justificatif de domicile. Outre le déplacement ou non de la statue de Napoléon et le réaménagement de la place, ce vote porte sur plusieurs autres thématiques, entre autres celle de la place des femmes. Les 9 et 10 décembre auront lieu le dépouillement mais il faudra toutefois attendre le 14 décembre pour en connaître le résultat, indique enfin France 3.
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