Seize étudiants qui manifestaient en soutien au peuple palestinien ont été arrêtées jeudi sur le campus d’Oxford, après avoir pénétré dans un bureau de l’université, a annoncé la police britannique. L’université a dénoncé « une action violente » vis à vis des personnes ainsi qu’un « environnement profondément intimidant ».
La mobilisation étudiante contre l’offensive militaire israélienne à Gaza a gagné les universités britanniques début mai, avec l’apparition de campements sur plusieurs campus dont celui d’Oxford. Ces mobilisations sont restées dans l’ensemble pacifiques.
Mais jeudi après-midi, la police est intervenue après avoir été informée que des manifestants s’étaient « introduits dans un bureau privé à l’intérieur d’un des bâtiments » de l’université. Seize personnes ont été interpellées pour intrusion aggravée et l’une d’elles a également été arrêtée pour agression.
Le groupe Oxford Action for Palestine (OA4P) a affirmé dans un communiqué que des étudiants avaient fait « un sit-in pacifique dans les bureaux de l’administration » pour demander à rencontrer des responsables de l’université « après deux semaines marquées par une absence de réponse » de leur part.
Ils ont réussi à pénétrer dans le bureau de la vice-chancelière de l’université. « Les intentions étaient claires : les étudiants voulaient rester dans le bâtiment jusqu’à ce que l’administration accepte une rencontre pour des négociations », a expliqué OA4P.
« Une action violente »
La police est intervenue pour les déloger et procéder à des interpellations après « une action violente » de la part des étudiants pro-palestiniens dénoncée par l’Université.
Pour l’université d’Oxford, ce groupe « a intensifié ses actions de protestation, qui sont passées d’actions pacifiques à des tactiques d’action directe ».
« L’université a toujours respecté le droit de manifester pacifiquement des étudiants et du personnel dans le cadre de la loi et des règlements, et il est profondément regrettable que les manifestants aient dépassé cette limite », a déclaré un porte-parole de l’Université d’Oxford cité par The Telegraph.
La mobilisation de jeudi a causé « un stress important » pour le personnel de l’université, a affirmé Oxford dans un communiqué. L’université a dénoncé « une action violente pour maîtriser de force la personne à la réception, puis entrer dans le bureau de la vice-chancelière alors qu’elle était au téléphone, crier et commencer à barricader les portes ».
Certaines actions des manifestants pro-palestiniens ont créé « un environnement profondément intimidant pour plusieurs membres de notre communauté, y compris pour nos étudiants juifs et des membres de la communauté juive locale », a dénoncé l’université dans ce communiqué.
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