Les deux frères ont été contraints de quitter le studio qu’ils occupaient à la fin du mois de juillet pour cause d’impayés.
Cela fait près de quatre mois que Marcel et Francis Charpentier ont dû quitter le studio qu’ils occupaient depuis quatorze ans sur la place du marché de Coulommiers, une commune d’environ 15 000 habitants située à une soixantaine de kilomètres à l’est de Paris.
Respectivement âgés de 74 et de 65 ans, les deux frères ont dû plier bagage à cause de deux loyers impayés.
« Au premier retard de loyer, début juin, j’ai commencé les démarches auprès de la DASSMA (Direction Action Sociale de Seine-et-Marne), la Maison départementale des solidarités de Coulommiers, afin qu’elle nous aide financièrement. J’ai prévenu notre propriétaire, mais il n’a rien voulu savoir. À la fin du mois de juillet, nous devions faire nos bagages », a expliqué Francis Charpentier dans les colonnes du journal local Le Pays Briard.
Aujourd’hui à retraite, Marcel Charpentier a travaillé comme manutentionnaire à Faremoutiers, tandis que son frère, également retraité, a été chargeur de camion à Tournan-en-Brie. À eux deux, ils perçoivent une retraite d’environ 1800 euros par mois.
Depuis qu’ils ont quitté leur studio, les deux frères louent un garage situé dans la rue Verte pour une cinquantaine d’euros mensuels. D’une surface de 15 mètres carrés, le garage ne dispose pas de chauffage ni de sanitaires.
Marcel et Francis Charpentier y ont entassé toutes leurs affaires : vêtements, livres, DVD, petit électroménager, etc. « C’est toute notre vie », souligne le plus jeune des deux retraités.
Les Columériens dorment sur deux matelas posés dans le garage. Ils se rendent tous les matins dans les toilettes du parc des Capucins afin de faire leurs ablutions.
« J’ai peur d’arriver un jour et de les retrouver morts de froid »
Au courant de la situation, Pascal Menu, un employé municipal de Coulommiers, s’inquiète pour les deux frères.
« Je les connais depuis une dizaine d’années. Marcel me donne un coup de main sur les brocantes. Je leur rends visite régulièrement et je leur paye un café ou un repas. Mais avec les températures qui chutent, j’ai peur pour eux. J’ai peur d’arriver un jour et de les retrouver morts de froid », confie M. Menu.
Marcel et Francis Charpentier espèrent désormais retrouver un logement rapidement : « Tout ce qu’on veut, c’est se retrouver dans un endroit au chaud. »
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