En Seine-Saint-Denis, un Ehpad a été suspendu à la suite d’une inspection menée par l’Agence régionale de santé (ARS) et le Département de Seine-Saint-Denis. Ce phénomène de « maltraitance » envers les résidents dans certaines maisons de retraite est de plus en plus relayé dans les médias.
Depuis la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet, dans lequel il dénonce les mauvaises conditions de vie des résidents des Ehpad Orpea, la maltraitance dans certains Ehpad est un sujet devenu tristement célèbre. L’Ehpad La Roseraie, géré par le Groupe Médicharme et situé à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), a été suspendu provisoirement par l’ARS à la mi-février, après que cette dernière a constaté « d’importants manquements », rapporte CNews.
« Un plan d’action insuffisant et une situation alarmante »
En juillet dernier, l’Ehpad de La Roseraie avait été inspecté de manière inopinée par l’ARS, à la suite de quoi, l’établissement avait reçu plusieurs injonctions. Mais ce dernier n’avait pas suivi ces recommandations, et selon l’ARS, le « plan d’actions » proposé par Médicharme était « insuffisant », voire « absent ». À noter que pour être résident de cet établissement, il faut débourser au minimum 2 593 € par mois pour une chambre.
Une nouvelle inspection de La Roseraie a donc été effectuée par l’ARS Ile-de-France et le conseil départemental de Seine-Saint-Denis le 17 février dernier. Elle a de nouveau montré de la part de l’Ehpad « un plan d’action insuffisant et une situation alarmante ». L’ARS a signalé « une situation grave mettant en danger la santé, la sécurité, le bien-être physique et moral des résidents ». Elle a également mentionné « un défaut d’encadrement des personnels », ainsi que « le recours à des salariés en nombre insuffisant et non qualifiés, et livrés à eux-mêmes ». De plus, les équipements et locaux sont « vétustes et dangereux », a-t-elle dénoncé.
27 résidents transférés dans d’autres Ehpad
Après quoi, l’établissement a été mis sous tutelle des autorités. Quant aux résidents, au nombre de 27, ils ont dû être transférés dans d’autres Ehpad du territoire, adaptés à leur état de santé, et ceci « dans le respect de leurs volontés et leurs projets d’accompagnement et en accord avec les familles », a stipulé l’ARS. C’est d’ailleurs une administratrice provisoire qui a été chargée de cette mission. Celle-ci devra également rencontrer « chaque agent individuellement pour faire le point sur sa situation personnelle et étudier ou faciliter les reclassements souhaités ».
L’ARS a précisé que cette inspection avait été réalisée dans le cadre d’un « programme renforcé » demandé par le gouvernement, les inspections se multipliant dans d’autres établissements. Toutefois, l’organisme n’a pas précisé si la fermeture de l’Ehpad de La Roseraie avait ou non un lien avec la gestion du groupe Orpéa, précise CNews.
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