Lors de son interpellation à Saint-Ouen en août dernier, un jeune homme âgé de 20 ans accuse six policiers« d’actes de torture ». Ces derniers ont été placés en garde à vue mardi, dans les locaux de l’IGPN.
Les six fonctionnaires sont également soupçonnés de « faux en écriture publique » et vol, a précisé le parquet de Bobigny.
Sur des images, captées par la vidéosurveillance et une vidéo amateur, largement relayées sur les réseaux sociaux, on aperçoit un policier de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis (CSI93), en civil, asséner plusieurs coups au visage d’un jeune homme.
D’après Le Parisien, la victime est un dealeur et le policier en civil s’était fait passer pour un client. Une pratique autorisée à la condition d’être strictement encadrée par le parquet, ce qui n’était pas le cas ce jour-là.
Le jeune homme avait le visage tuméfié lorsqu’il a été placé en garde à vue pour trafic de stupéfiants. Sa garde à vue a été levée notamment à la lumière d’images de vidéosurveillance de la ville qui confortaient sa version. Ce dernier s’était vu prescrire trois jours d’ ITT (incapacité totale de travail) et avait déposé plainte pour actes de torture contre les policiers.
Dans sa plainte, il avait également déclaré avoir « reçu des coups de pieds par les fonctionnaires de police » et « plusieurs coups de pistolet à impulsion électrique (taser) sur ses organes génitaux » dans le fourgon de police qui le conduisait au commissariat de Saint-Ouen.
Le parquet de Bobigny avait saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), d’une enquête pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique.
« Compte tenu de la gravité des faits reprochés, nous attendons désormais que les mis en cause soient déférés devant un juge d’instruction en vue de leur mise en examen pour torture et actes de barbarie », a déclaré Me Yassine Bouzrou, avocat du blessé.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.