L’ancien chef des députés Renaissance déclare que « le macronisme, c’est fini ».
Jeudi 11 juillet, sur BFM TV, Gilles Le Gendre, ancien député Renaissance, est revenu sur les raisons de son engagement auprès d’Emmanuel Macron, avant d’en critiquer les décisions.
« Il avait fait naître un rêve exceptionnel ! On a tout abandonné pour le suivre ! On avait tous, notamment les personnes un peu âgées comme je l’étais, on avait tous des métiers, on avait tous des activités ! Parfois, cela pouvait passer comme de l’arrogance de notre part, ou un excès d’assurance, mais, c’était surtout un espoir et un enthousiasme exceptionnel ! », relate celui qui a rejoint très tôt les rangs de La République en marche.
« Comment, au bout de sept ans, le rêve se fracasse ! Mais c’est d’abord une immense tristesse… Et ensuite, un examen de conscience, comment avons-nous pu autant nous tromper ? » déplore Gilles Le Gendre.
« C’est lui le dynamiteur »
En effet, le dépassement du clivage gauche-droite créé en 2017 par le camp présidentiel n’existe plus, selon l’ancien député. « Nous voyons poindre des divisions radicales qui se font précisément sur la restauration du clivage droite gauche », estime-t-il, décrivant un bloc central « enfermé entre deux mâchoires », « de l’extrême droite d’un côté et d’une gauche dominée par l’extrême gauche de l’autre ».
Déplorant la dissolution de l’Assemblée nationale, qu’il qualifie d’ « insensée », Gilles Le Gendre se veut très incisif contre la politique du chef de l’État. « Le président est resté sourd à tous ceux qui le mettaient en garde contre le fait que cette dérive, cet abandon des idéaux initiaux, était en train de créer une situation intenable ». Et d’ajouter : « C’est lui le dynamiteur ».
L’ancien député estime que le macronisme, « en tant que force de transformation du pays dans le cadre d’un programme cohérent, c’est terminé ».
La « seule coalition qui existe aujourd’hui » est celle « contre le président ».
Pessimiste, le journaliste de 66 ans alerte sur le risque que « la crise politique dans lequel le pays est plongé » se transforme en « crise de régime », avec « un pays clairement ingouvernable, bloqué ».
« Nous irons de crise en crise, jusqu’à la crise finale qui consistera à placer madame Le Pen à l’Élysée en 2027 ou avant », prédit l’ancien « macroniste historique ».
Mais l’ancien député rappelle qu »’on a un pays à redresser encore ! Il faut y arriver et chacun doit apporter sa pierre… »
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