Après ses premières représentations à guichets fermés à Paris à la mi-janvier, la fin de la jauge de salles de spectacle a enfin permis aux nombreux spectateurs qui attendaient avec impatience l’arrivée de Shen Yun de profiter du tout nouveau programme de la compagnie artistique. Lors de la première séance à Montpellier ce 4 février, ce sont des spectateurs une nouvelle fois conquis que nous avons pu rencontrer. Rien n’est trop dur pour découvrir l’authentique culture chinoise : l’un d’eux a, sans hésiter, fait plusieurs heures de route depuis Aix-en-Provence, les séances aixoises étant toutes complètes.
Mais Dominique Pillard, ancien cadre bancaire, ne regrette pas du tout le déplacement : « Ce spectacle est unique en son genre !», s’exclame-t-il.
Ségolène et Anaïs Mandy, respectivement psychologue et créatrice de mode, partagent totalement son opinion, elles qui ont vu « une explosion de couleurs… ». Pour Ségolène, « la synchronisation était parfaite, la symbolique formidable. » Et pour Anaïs, « il y avait beaucoup de douceur et, en même temps, du caractère. »
« Je suis émerveillée par la technicité des danseurs, par leur extraordinaire souplesse », complète Chantal Latil, présente avec son mari Jean, ancien dirigeant de cabinet comptable. Parmi les différentes scènes du spectacle, celle intitulée « Fleurs de prunier au printemps » l’a particulièrement touchée : « On se serait cru dans un champ de pruniers et au milieu des fleurs, enfin, au début du printemps. Et c’était vraiment très émouvant. »
Jean, justement, remarque à quel point les innovations techniques servent l’art dans ce spectacle, en particulier l’écran digital, une technologie brevetée de la compagnie : « L’échange entre l’écran et les danseurs, l’arrivée, le départ sont si bien réglés qu’on a vraiment l’impression qu’ils s’envolent vers les cieux où qu’ils en reviennent. Je n’avais jamais vu ça encore et c’est vraiment exceptionnel. »
Dans ce domaine technique, Dominique Pillard note bien sûr « des danseuses et des danseurs de haut rang, une qualité exceptionnelle, une chorégraphie de très haut niveau ». Mais ce qui d’après lui permet « l’exceptionnelle unité » du spectacle est « l’harmonie parfaite de la danse et de la musique, une musique avec des instruments occidentaux, mais également des instruments chinois ».
Pour Ségolène Mandy, tout cela est au service du message de spiritualité de Shen Yun, qui fait « aller du passé à l’avenir, donne l’impression que c’est une façon de se retrouver aussi dans son intérieur ». C’est « une grande force, avec en même temps beaucoup de délicatesse ».
Conclusion des Mandy : « Ça nous a donné envie de voyager. » Ce spectacle, dit Dominique Pillard, « vous prend au cœur et au corps, et c’est vraiment très, très poignant ».