Colère et incompréhension : des élus d’Ariège ont appelé jeudi le gouvernement « à revenir sur sa décision » de fermeture des remontées mécaniques pour Noël alors que leurs stations sont prêtes et que « la neige est au rendez-vous » dans les Pyrénées.
« Je ne peux pas croire que le gouvernement ne revienne pas sur sa décision », lance Dominique Fourcade le maire d’Ax-les-Thermes, dont le domaine skiable devrait rester fermé, alors qu’à quelques kilomètres, les stations andorranes ont prévu d’ouvrir. En plus, les deux autres moteurs économiques, le casino et les thermes, sont à l’arrêt.
Sur le petit perron de la mairie d’Ax, une quinzaine de maires de la vallée ceints de leur écharpes tricolores ont pris part à cette manifestation initiée par l’Association nationale des maires des stations de montagne et Domaine skiable français (DSF).
Les collectivités locales portent souvent à bout de bras les stations de ski, car elles sont un outil de développement économique des zones de montagne, qui seraient autrement dépourvues d’emplois.
« Les remontées mécaniques sont un transport public », explique ensuite Fabrice Esquirol, le responsable des remontées mécaniques de la station de ski Ax-Trois domaines.
« Si la RATP ne se voit pas limitée en capacité, alors dans les remontées mécaniques c’est la même chose. Les régimes ne peuvent être dissociés », poursuit-il affirmant qu’une action en référé va être déposée devant le Conseil d’État cette fin de semaine par DSF sur ce principe.
« Les opérateurs sont en capacité d’assurer la sécurité sanitaire », ajoute-t-il.
« C’est une absurdité absolue, Noël ça représente 20% du chiffre d’affaires de la saison (d’hiver). Quelle entreprise peut être privée de 20% de son chiffre ? », conclut M. Esquirol.
« Il aura des mesures à prendre. On peut monter à trois sur un télésiège à 6 places (…) mais je ne peux pas penser que l’on en reste là », affirme le président de la communauté de communes de la Haute-Ariège Alain Naudy qui dénonce « un mauvais coup du gouvernement » et espère encore un revirement.
Parmi la centaine de personnes présentes sur la place du village, de nombreux professionnels. Du côté des écoles de ski, les blousons rouges de l’ESF, ou les bleus de l’École de ski internationale, on se dit « prêt pour la saison ».
Pourtant Bénédicte Sainas, une quinquagénaire monitrice à l’ESI explique que face à l’incertitude d’une ouverture pour les fêtes, elle a dû se résoudre à prendre un emploi d’aide soignante à l’hôpital.
Chez certains, on sent la colère poindre. Julie Poulat qui fait la location de ski dénonce une mesure « hypocrite » : « Les gens auraient le droit de venir à la montagne mais pas de skier, c’est d’une hypocrisie totale! »
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