L’État-parti chinois a exercé une grande influence sur les entreprises du monde entier en réalisant sa stratégie socialiste qui vise à s’imposer sur la scène mondiale et faire couler l’Occident, explique Trevor Loudon, chercheur politique, animateur d’EpochTV et auteur néo-zélandais.
Pékin exerce son influence de différentes manières, notamment en renforçant son modèle économique de capitalisme d’État et en épaulant l’établissement de modèles similaires dans le monde entier ; en promouvant des programmes et politiques mondialistes qui font appel aux questions de justice sociale et d’environnement ; et en soutenant les organisations mondialistes qui promeuvent ces programmes, telles que le Forum économique mondial (FEM) et les Nations unies (ONU).
Dans une interview accordée à l’émission Crossroads d’EpochTV le 10 juillet, M. Loudon a donné un exemple qui illustre l’interaction entre tous ces facteurs : « Les notes accordées dans le cadre du système de crédit social chinois sont très proches des [critères et notes] ESG – des notes environnementales, sociales et de gouvernance – que l’on retrouve aujourd’hui dans de nombreuses grandes sociétés. Si vous regardez pourquoi le sport est devenu tellement ‘woke’- c’est parce que le sport est beaucoup influencé par Nike, et Nike est largement influencé par le Parti communiste chinois (PCC). »
« Les notes de crédit social chinois arrivent en Occident sous la forme de notes ESG, et vous constaterez qu’elles sont poussées par des sociétés alignées sur le Parti communiste chinois, dont la plupart sont également affiliées au Forum économique mondial », a poursuivi M. Loudon. « Je ne vois pas de déconnexion entre le mondialisme et le PCC. Je les vois comme des entités qui se complètent mutuellement. »
Le FEM, une façade pour le PCC
Depuis la fin des années 1970, le régime chinois a adopté un modèle économique appelé « capitalisme d’État » ou « modèle chinois » – l’approche que le PCC a choisie après avoir échoué à passer directement du féodalisme au socialisme, a constaté Trevor Loudon.
« Le marxisme distingue plusieurs étapes de développement de la société : le communisme primitif, le féodalisme, le capitalisme, le socialisme et le communisme. Le Parti a essayé de passer du féodalisme au socialisme [considéré comme la phase initiale du communisme], ce qui a été un échec retentissant. Il est revenu à l’idée du capitalisme d’État. »
Le dernier Forum économique mondial s’est réuni du 27 au 29 juin à Tianjin, en Chine, avec la participation des représentants de plus de 90 pays et régions. Cette réunion a servi d’occasion pour faire l’éloge du modèle chinois du capitalisme d’État.
Ce modèle économique du PCC est « presque identique » au « capitalisme des parties prenantes » que promeut le FEM mondialiste, a noté Trevor Loudon.
« Je pense que le Forum économique mondial, qui promeut le capitalisme des parties prenantes par l’intermédiaire de Klaus Schwab [fondateur et patron du FEM], fait essentiellement le travail du Parti communiste chinois », a-t-il martelé, ajoutant qu’il considère le FEM comme « une façade pour le PCC ».
« Le capitalisme d’État est le modèle vendu par le Forum économique mondial pour amener les entreprises [occidentales] à adhérer au socialisme. Ils ne leur disent pas que la prochaine étape sera le socialisme. »
« Il s’agit des entreprises devenant ‘woke’. Il s’agit de la nouvelle façon de faire des affaires où le gouvernement et [les entreprises capitalistes] travaillent ensemble. C’est le modèle chinois. »
Le Programme 2030 des Nations unies
Le régime chinois cherche à faire couler les économies occidentales en partie par le biais des politiques qui font appel à l’environnementalisme. C’est pourquoi Pékin soutient des initiatives mondialistes telles que le Programme 2030 des Nations unies pour le développement durable (Programme 2030), a indiqué Trevor Loudon.
Il a noté qu’en juillet 2022, le PCC a organisé une grande conférence en Chine intitulée « Forum mondial pour le développement de la jeunesse » dans le cadre de la campagne de réalisation du Programme 2030. De nombreux jeunes du monde entier ont participé à cet événement. Parmi les partenaires de la conférence figuraient le FEM, diverses agences de l’ONU, ainsi que de nombreux groupes de jeunes communistes.
Le Programme 2030 fait référence aux 17 objectifs qui ont été adoptés par tous les États membres de l’ONU en 2015 et qui couvrent divers aspects de la vie humaine et de l’économie. Ils appellent notamment à une répartition mondiale des richesses et à une réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans le cadre des efforts déployés pour lutter contre le changement climatique.
« Le Programme 2030 exerce une forte pression sur les entreprises [occidentales] pour qu’elles soient plus ‘woke’. Cela aura un effet massif et dévastateur sur les économies occidentales, cela expérimente et nous impose tous ces objectifs du zéro émissions nettes », a noté le chercheur néo-zélandais.
En particulier, tout comme dans l’accord de Paris sur le climat, les démarches climatiques envisagées par ce programme visent les pays occidentaux plutôt que la Chine – le plus grand pollueur mondial qui continue de construire massivement de très polluantes centrales au charbon en stimulant ainsi son développement et expansion économiques grâce aux sources d’énergie bon marché et stable.
« Toutes ces choses visent à détruire les ressources énergétiques de l’Occident qui constituent notre principal avantage – nos ressources et notre technologie énergétiques. Il s’agit également de modifier l’équilibre des pouvoirs dans le monde, de détruire les économies occidentales, afin que les Chinois puissent en sortir victorieux. »
Pour illustrer l’impact de la stratégie de Pékin sur les États-Unis, Trevor Loudon a montré comment le National Defense Resource Council, qui est basé à New York et qui entretient depuis longtemps des relations amicales avec le régime chinois, joue le rôle de l’une des principales organisations « à utiliser des mesures environnementales pour mettre un terme aux projets importants en Amérique ».
« L’objectif est d’utiliser l’environnementalisme pour mettre à mal les économies américaine et occidentales afin que les Chinois puissent dominer plus facilement. Cela n’a rien à voir avec l’environnement. Il s’agit de la course au pouvoir. »
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.