Premier champion olympique français de l’histoire du surf lundi à Tahiti, Kauli Vaast, 22 ans, a remercié la vague de Teahupo’o, son spot local, de lui avoir donné l’énergie nécessaire pour aller chercher la victoire en finale face à l’Australien Jack Robinson.
Quelle est votre premier sentiment après cette finale relevée où vous avez mené rapidement ?
Kauli Vaast : « J’ai toute l’adrénaline de la compétition qui est encore là. C’était un peu stressant. J’ai mis un beau score sur ma première vague et ensuite c’étaient les 15 minutes les plus longues de ma vie. Mais il n’y a eu plus de vague pendant 15 minutes… le mana était avec moi aujourd’hui ».
Ce fameux mana, cette force surnaturelle dans la culture polynésienne, vous l’avez ressenti pendant les séries ?
« Depuis le début, tous les jours je le sentais, il était là. Je ne le voyais pas mais je le ressentais, il était là et avec toutes les personnes qui m’encourageaient et voilà je l’ai fait : champion olympique. Je reviens de loin car juste pour me qualifier pour les JO cela a été très difficile mais le travail paye un jour.
Vous êtes champion olympique à domicile devant vos proches et sur une vague que vous connaissez par cœur…
« C’est la cerise sur le gâteau. Pendant ma finale, même loin de la côte, j’entendais le public chanter. J’avais envie de leur dire ‘doucement, il reste 15 minutes et c’est Jack Robinson en face’, mais c’était unique, pour toute la France, pour toute la Polynésie c’est incroyable ».
Est-ce que vous pensez que votre vie va changer ?
« C’est une victoire qui me rassure, qui me confirme que je suis un des meilleurs à Teahupo’o et que j’ai ma place parmi les meilleurs mondiaux. Mon but désormais, c’est de me qualifier sur le Championship Tour (le circuit élite du surf, ndlr) et c’est ce que je vais continuer à faire mais c’est un boost énorme pour la confiance ».
Nous sommes à 15 000 km de Paris, vous comptez vous y rendre pour fêter la médaille d’or ?
« La j’ai juste envie de rentrer faire un câlin à mes parents, mais j’aimerais bien célébrer à Paris. Cela se heurte à mon autre rêve de me qualifier sur le CT car j’ai une autre compétition qui démarre très bientôt, mais je n’ai pas encore décidé, on verra ».
Propos recueillis en zone mixte.
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