Les gendarmes du Tarn, accusés d’avoir voulu « intimider » une lycéenne qui avait interpellé le président Macron sur des ministres soupçonnés de viols et violences envers les femmes, ont adressé dans la nuit de vendredi à samedi 11 juin des excuses à la jeune femme.
« Notre action visait simplement à prendre en compte cette personne, qui s’était présentée comme victime, pour lui proposer de recueillir une éventuelle plainte, ou à défaut pour lui proposer une aide, un accompagnement ou un relais pour rencontrer les associations locales pour lui porter assistance », s’est défendue vers minuit la gendarmerie sur Facebook et Twitter.
Les gendarmes s’excusent pour leur maladresse
« Nous tenons à nous excuser auprès d’elle si notre démarche d’aller à sa rencontre au lycée pour échanger a été mal perçue et qu’elle considère que nous avons été maladroits », a ajouté le communiqué.
Jeudi 9 juin, lors d’une visite d’Emmanuel Macron à Gaillac, dans le Tarn, Laura l’avait apostrophé : « Vous mettez à la tête de l’État des hommes qui sont accusés de viol et de violences pour les femmes, pourquoi ? »
Elle faisait référence aux accusations contre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad.
« S’il vous plaît monsieur, répondez-moi », avait insisté la lycéenne, alors que le président mettait en avant la présomption d’innocence, aucun des deux n’ayant été condamné.
Les images ont été partagées des milliers de fois sur les réseaux sociaux, les internautes s’emparant de la question pour interpeller eux-mêmes le président. Mais c’est la visite des gendarmes à Laura le lendemain, au sein de son lycée, qui a fait enfler la polémique.
Contactée par l’AFP, la jeune femme n’était pas joignable. Elle avait expliqué au Parisien avoir été interrompue en plein cours pour un « entretien » avec des gendarmes dans une salle de son lycée.
Une visite perçue comme une sorte « d’intimidation »
Ces derniers lui auraient demandé si elle souhaitait porter plainte pour une agression sexuelle dont elle avait fait part en marge de son échange avec le président. Mais selon la jeune femme, qui dit avoir perçu leur visite comme une « intimidation », la conversation a rapidement porté sur ses propos de la veille, une gendarme lui disant que ce « n’était pas à faire ».
Depuis jeudi, le hashtag #laquestiondelaura a été relayé plus de 20.000 fois sut Twitter.
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