« Avant Biarritz, la menace était réelle, c’est-à-dire que nous étions à deux doigts d’avoir une taxation sur les vins français », a déclaré le ministre, interrogé sur LCI sur les termes de l’accord trouvé lundi dans la cité balnéaire française.
Mardi, suite à l’accord trouvé lors du sommet du G7 à Biarritz sur la taxation des géants du numérique, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a estimé que la menace de représailles américaines sur les exportations de vin français « s’éloignait ».
« Après Biarritz, la menace s’éloigne. Elle n’est pas définitivement écartée, mais elle s’éloigne. Et elle va dépendre évidemment du travail que nous allons faire dès les jours qui viennent avec mon homologue américain », a ajouté le ministre.
Le président Emmanuel Macron a annoncé lundi qu’un accord avait été trouvé avec son homologue Donald Trump sur la taxation des « Gafa » (acronyme désignant les géants Google, Amazon, Facebook et Apple), au cœur d’un bras de fer entre Paris et Washington.
Avec cet accord, « on a pacifié les choses », a assuré le chef de l’État lundi soir sur France 2, estimant que les menaces de représailles n’étaient « plus à l’ordre du jour ». « Maintenant il faut qu’on arrive à trouver cet accord sur une taxation internationale », a-t-il ajouté.
« Nous n’attendrons pas la ratification par l’ensemble des États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) : nous substituerons la taxe internationale à la taxe nationale dès qu’elle sera adoptée par l’OCDE », a assuré Bruno Le Maire, disant espérer une adoption au printemps 2020.
« Si jamais les entreprises qui ont payé la taxe nationale ont trop payé par rapport à la taxe internationale, et bien elles bénéficieront d’un crédit (d’impôt) du montant de ce trop payé », a par ailleurs souligné M. Le Maire.
Définitivement adoptée le 11 juillet, la « taxe Gafa », qui entre en vigueur en France cette année, a provoqué de vives réactions côté américain. Un conseiller de Donald Trump a parlé de « grosse erreur », tandis que M. Trump a évoqué une taxe de 100% sur le vin français en représailles.
« La France vient d’imposer une taxe numérique à nos grandes entreprises technologiques américaines. Si quelqu’un devait les taxer, cela devrait être leur pays d’origine, les États-Unis », a tweeté le président américain. « Nous annoncerons bientôt une action réciproque substantielle après la bêtise de Macron. J’ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le vin français !« , a-t-il indiqué.
Interrogé à la fin du G7 sur le fait de savoir si les États-Unis allaient renoncer à ces représailles, Donald Trump est resté évasif, se contentant de déclarer que son épouse, Melania Trump, aimait « le vin français ».
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