La menace que représentent les femmes jihadistes, dont le rôle devient plus actif et violent au sein du groupe État islamique en Irak et en Syrie, ne doit pas être sous-estimée, ont alerté les services de renseignement néerlandais vendredi.
« Le rôle des femmes dans les groupes jihadistes ne doit pas être sous-estimé (…) elles sont tout aussi dévouées au jihad que les hommes et forment une menace pour les Pays-Bas », ont averti les services de renseignement néerlandais (AIVD) dans un rapport.
Il s’agit de femmes âgées de moins de trente ans pour la plupart, « capables de reprendre les armes » lâchées par les hommes tués au combat selon l’AIVD, qui s’est attaché à détruire les « stéréotypes ».
« On dit que ce sont des filles naïves qui ont suivi leur grand amour ou qui se sont retrouvées accidentellement dans les rangs du califat… mais elles sont beaucoup plus actives et violentes qu’auparavant », s’inquiètent les services de renseignements néerlandais.
L’EI, qui ne cesse de perdre du terrain en Irak et en Syrie et qui fait face à une pénurie croissante de combattants, donne un rôle de plus en plus important aux femmes, selon l’AIVD.
« Elles recrutent des combattants, produisent et diffusent de la propagande, et récoltent des fonds » au profit des groupes jihadistes, indique-t-il.
Et « plus de dix d’entre-elles sont déjà rentrées aux Pays-Bas, avant 2015, lorsqu’il était plus facile de revenir ».
Au moins 280 personnes – dont un tiers de femmes – ont quitté les Pays-Bas pour se battre en Irak et en Syrie, selon l’agence nationale antiterroriste NCTV. En mai, 45 d’entre elles étaient rentrées, 45 ont été tuées et 190 seraient encore au Moyen-Orient.
Un tribunal néerlandais a condamné lundi une jeune femme de retour de Syrie à deux ans de prison pour avoir eu l’intention de préparer des crimes terroristes, un des premiers cas de ce genre aux Pays-Bas.
R.B avec AFP
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