La censure du gouvernement Barnier entraine de nombreuses conséquences, y compris sur le chariot de course des consommateurs. En effet, à partir du 1er janvier 2025 dans les supermarchés, ceux-ci ne pourront plus utiliser leurs titres-restaurant pour acheter d’autres produits que ceux consommables directement.
Le Sénat aurait dû examiner puis valider la prolongation de deux ans supplémentaires de l’usage des titres-restaurant pour faire des achats de produits alimentaires bruts dans les supermarchés. Mais la censure votée le 4 décembre dernier a mis un frein à cette prolongation du dispositif, qui a peu de chances d’être validé avant le 31 décembre 2024 en l’absence d’un nouveau gouvernement.
« Une conséquence directe de la censure pour six millions de Français »
Au milieu de l’année 2022, alors que l’inflation était galopante dans un contexte marqué par la pandémie Covid-19, le gouvernement avait changé les règles des « tickets-resto » en élargissant leur utilisation dans les supermarchés aux achats de produits de base tels que les fruits et légumes, les pâtes, la farine, le riz, la viande, le poisson, le lait ou encore le beurre pour ne citer qu’eux. Cette mesure exceptionnelle – validée en novembre dernier par l’Assemblée nationale – devait être reconduite pour 2025, et ce jusqu’à la fin de l’année 2026.
« En l’absence de gouvernement, la prolongation de l’utilisation de titres-restaurant ne pourra pas être votée. C’est donc une conséquence directe de la censure pour six millions de Français », a expliqué au Parisien Laurence Garnier, la secrétaire d’État à la consommation démissionnaire.
Toujours valables pour l’achat de produits ne nécessitant aucune préparation
Comme c’était le cas avant 2022, les bénéficiaires de tickets restaurant pourront, en 2025, « acheter uniquement des produits consommables directement », a rappelé auprès d’Actu.fr Jean-Michel Rousseau, le vice-président de la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR). Ces produits se limitent donc aux produits prêts à consommer tels que les sandwichs, les plats ou les salades préparés.
Si cette situation ne réjouit pas les bénéficiaires de ces titres-restaurant, il ne devrait pas en être de même pour les restaurateurs. Ces derniers estiment d’ailleurs que la perte occasionnée depuis 2022 est de 500 millions d’euros, indique le quotidien francilien, cette somme ayant en conséquence profité aux supermarchés.
Romain Vidal, qui représente les restaurateurs et assimilés au sein de la Commission nationale des titres-restaurant, affirme néanmoins auprès de nos confrères ne pas se réjouir de ce qui se passe. Il avance même que « cela va tendre les différents acteurs et gâcher tout le travail fourni » car chaque partie tend, depuis plusieurs mois, à opérer un « dépoussiérage » du titre-restaurant.
Les détenteurs de titres-restaurant n’ont donc plus qu’à espérer que le futur gouvernement optera pour la prolongation de ce dispositif à l’avenir.
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