Un festin de jeu avec treize essais au total a conclu samedi soir le choc du Top 14 qui a vu Bordeaux-Bègles s’offrir le Racing 92 (52-34), bonus offensif conservé in extremis, dans un Chaban une nouvelle fois gâté.
Ces derniers temps, il ne fait pas bon s’arrêter à Bordeaux quand on joue au rugby et qu’on vient de la capitale.
Après les 46 points encaissés par le Stade Français en ouverture du top 14, les Racigmen en ont pris 52 points et ils repartiront en se disant que la vie est décidément belle à l’aile dans cette contrée.
Trois essais de Damian Penaud, trois autres de Louis Bielle-Biarrey, de quoi faire gonfler les stats et impressionner en ce début de championnat porté sur l’offensive en cette fin d’été où les entraîneurs des défenses ne doivent pas très bien dormir.
L’affiche, revanche du dernier barrage du printemps, a tourné court en ce qui concerne le vainqueur, mais a valu pour son suspense pour l’acquisition du bonus offensif que les joueurs de Stuart Lancaster ont tenté d’enlever aux Unionistes.
Les doublés express de Penaud (9, 12) et Bielle-Biarrey (17, 19)
Mais avant cela, l’ancien sélectionneur du XV de la Rose a ruminé, impuissant comme les siens face à ce tourbillon irrésistible qui a balayé l’espace de dix minutes sa défense, quasi spectatrice sur les combinaisons bien huilées débouchant sur les doublés express de Penaud (9, 12) et Bielle-Biarrey (17, 19).
Passé cet orage (24-3), les Franciliens ont relevé la tête et le travail de sape de leurs avants ont permis à Maxime Baudonne de réduire un peu l’écart (24) sans pour autant éteindre l’étincelle girondine, matérialisée par ce petit par dessus gagnant pour lui même de Matthieu Jalibert à faire rugir Chaban (31-10, 31).
Si Nolann Le Garrec a maintenu un semblant d’espoir avant la pause au relais d’une charge axiale de Guram Gogichashvili, Nicolas Depoortere en conclusion entre les perches d’une nouvelle combinaison née d’une touche, a rappelé que l’UBB n’avait pas l’intention d’égarer une deuxième fois le bonus offensif.
Il a bien fait, comme Maxime Lucu inspiré pour jouer à 90 mètres au pied dans l’espace vide et à la lutte avec un brin de chance +LBB+ a corsé l’écart (45-17, 53).
Maladroit dans le jeu courant aux abords de la ligne locale, Cameron Woki a dû attendre un ballon porté pour se rappeler aux bons souvenirs des spectateurs. De quoi donner des idées à ses anciennes couleurs qui, elles aussi, sur une penaltouche, ont fini une huitième fois dernière la ligne par un dernier pousseur nommé Penaud (71).
Avec cinq essais d’écart et huit minutes à jouer, on s’est dit que la cause était entendue mais les sorties sur cartons – rouge pour Lachlan Swinton, jaune pour Penaud – a rendu la fin de match crispante après les essais coup sur coup de Clovis Le Bail (76) et Hacjivah Dayimani (78).
Un dernier contre en touche de Bastien Vergnes après la sirène a soulagé Chaban et offert cinq points à l’UBB, qui se positionne à la 2e place derrière Toulouse.
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