La CGT du groupe TotalEnergies a dénoncé lundi un « chantage » à l’emploi et à l’investissement, exercé par la direction de deux raffineries à l’égard des salariés souhaitant faire grève mardi, contre le projet de réforme des retraites.
Les responsables des raffineries de Normandie et de Feyzin (Rhône) ont diffusé des vidéos en interne « pour dire qu’en gros, on sortait déjà d’une période compliquée, que remettre le couvert en termes de grève, ce serait mettre en péril les sites », a déclaré à l’AFP Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe, qui a dénoncé un « chantage à l’emploi. »
À la plateforme de Normandie, M. Sellini dénonce un « chantage à l’investissement sur l’environnement. »
« J’appelle à votre responsabilité afin de préserver notre outil industriel qui génère beaucoup d’emploi et de fierté. Une bonne disponibilité de nos installations est nécessaire pour justifier les investissements futurs dont la plateforme a besoin tels que notre transition énergétique », écrit dans un message interne, transmis à l’AFP et authentifié par la direction du site, le directeur du site de Normandie, David Marion.
Une motivation supplémentaire pour continuer le mouvement
« On trouve indécent ce genre de propos et ça ne fait qu’accroître la motivation des camarades pour que le mouvement de grève soit d’ampleur », a assuré M. Sellini.
Contactée par l’AFP, la direction du groupe a indiqué être « au courant des messages adressés par les directeurs de raffinerie aux employés sur site » et assuré qu’ « il ne s’agit en aucun cas de chantage à l’investissement puisque les investissements d’efficacité énergétique pour limiter nos émissions de CO2 sont un engagement de la direction générale et seront maintenus. »
« Dans le cadre du mouvement social cette semaine, TotalEnergies rappelle que la compagnie respecte scrupuleusement le droit de grève tout en appelant l’ensemble des acteurs à la responsabilité », a-t-elle ajouté.
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