SPORT

Triathlon: qui a remporté l’épreuve test de la nage dans la Seine, pour la répétition des JO 2024?

août 17, 2023 19:08, Last Updated: août 17, 2023 19:09
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Premiers ploufs et grand ouf : la Seine a pu accueillir jeudi le test event de triathlon des JO de Paris 2024, remporté par la Britannique Beth Potter, près de deux semaines après le raté de la natation en eau libre, l’épreuve ayant été annulée faute d’une qualité suffisante de l’eau.

Leader au classement du Championnat du monde, Potter a battu au sprint la Française Cassandre Beaugrand, sa dauphine, dans cette répétition des Jeux. Une générale autant pour les triathlètes que pour l’organisation à moins d’un an de l’échéance olympique dans la capitale française (30 juillet) sur un parcours identique, offrant deux boucles dans la Seine.

« On a nagé dans des eaux bien pires, il faut arrêter de se focaliser là-dessus », a répété en zone mixte Cassandre Beaugrand, qui signe au passage son meilleur résultat dans une course de format olympique (1500 m de natation, 40 km à vélo et 10 km à pied) au plus haut niveau.

Les points seront multipliés

L’événement octroyait en effet de précieux points au classement du Championnat du monde de la discipline, les World Triathlon Championships Series (WTCS), avant la finale, le 24 septembre à Pontevedra, en Espagne, où les points seront multipliés. « Mon copain m’a dit ‘‘Profite, tu as de la chance, j’aurais bien aimé nager’’ », a encore commenté Beaugrand, dont le compagnon, le nageur britannique Hector Pardoe, est spécialiste de l’eau libre.

L’Allemande Laura Lindemann complète le podium, devançant d’un souffle la jeune Française Emma Lombardi (4e). Ni la championne olympique et du monde, la Bermudienne Flora Duffy, ni sa dauphine aux Jeux et aux Mondiaux, la Britannique Georgia Taylor-Brown, n’ont pris le départ de cette course où tout s’est joué à pied. Le parcours à vélo des Champs-Élysées à la rive gauche ayant accouché d’un groupe massif de 24 favorites.

Quant à la qualité de l’eau, il est « trop tôt pour en parler », estime la vainqueur Beth Potter. « On vient de finir de nager, peut-être qu’on sera malade, on ne sait jamais. J’espère que non mais c’est le risque qu’on prend en nageant en eau libre. »

« Il était difficile de revenir », observe la Britannique à propos des retours vers le pont Alexandre III, point de départ et d’arrivée des deux boucles à la nage. « À cause du courant plutôt fort et du soleil qui éblouissait les yeux. »

« Honnêtement, la qualité de l’eau de la Seine est très satisfaisante », se félicite le patron du comité d’organisation Tony Estanguet. Même si selon les règlements de World Triathlon, le niveau de bactérie Escherichia coli mesuré, supérieur à 500 UFC pour 100 mL, ne permet pas de classer l’eau du fleuve comme « de très bonne qualité ».

« Continuer à s’améliorer »

Reste qu’il est repassé sous les 1000 UFC pour 100 mL, le seuil maximal autorisé par World Aquatics. Son dépassement avait conduit à l’annulation du test event de la natation en eau libre, il y a moins de deux semaines.

« Ça va continuer à s’améliorer, promet Tony Estanguet. Il y a encore des infrastructures attendues (notamment le bassin de récupération d’eaux pluviales d’Austerlitz, ndlr). Quand on organise des événements il y a toujours des aléas, il peut se passer beaucoup de choses mais on a vu la capacité de réaction des équipes. »

Pour les Jeux, le calendrier des épreuves peut-être reporté ou anticipé, si d’importants orages sont prévus par exemple. « Les règles de World Triathlon autorisent même à enlever la natation, remarque Tony Estanguet. C’est déjà arrivé. »

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