Grâce à la bienveillance d’un petit groupe d’amis, un sans-abri a pu bénéficier de plusieurs nuits au chaud et devrait bientôt retrouver du travail.
Sans-abri depuis quinze mois, Patrice a vu ses conditions de vie s’améliorer après avoir rencontré une bande d’amis devant le Monoprix de Trouville-sur-Mer (Calvados) à la fin du mois de janvier. Un magasin devant lequel Patrice a ses habitudes.
« Le personnel du magasin est gentil. Ils nous laissent tranquilles, nous disent bonjour, nous font des sourires. C’est comme la police municipale de Trouville : les gens ont souvent un petit mot gentil. C’est des petits détails, mais ça égaie une journée quand on vit dehors », a-t-il expliqué aux journalistes du Pays d’Auge.
Le 25 janvier, Marine va faire des courses dans le supermarché en compagnie de son conjoint, Anatole, ainsi que de deux autres amis, Théo et Camille. Les quatre amis engagent la conversation avec Patrice.
« Je lui ai donné un peu d’argent, quelque chose à manger, et j’ai vu son regard s’illuminer, ça m’a touchée », raconte Marine.
« Il a quelque chose de très sincère et très touchant, il avait des difficultés à s’exprimer. On a senti qu’il ne s’était pas confié depuis longtemps. On s’est dit qu’on ne pouvait pas le laisser dehors. Comme on était quatre, on a mis 10 euros chacun pour lui payer une chambre d’hôtel », ajoute la jeune femme de 23 ans.
Patrice a ainsi l’opportunité d’être hébergé pour une nuit dans l’hôtel Première Classe de Touques, où il a déjà passé quelques nuitées en économisant « au mieux » le peu d’argent qu’il récolte en faisant la manche.
Mais une fois sur les lieux, le petit groupe décide de se montrer encore plus généreux envers le sans-abri.
« Arrivés sur place, on lui a finalement pris deux nuits. Et ma mère a pris la troisième, la mère de mon copain la suivante », confie Marine.
Patrice devrait bientôt retrouver un emploi
Touché par le sort de Patrice, le petit groupe décide de lancer une cagnotte en ligne afin qu’il puisse poursuivre son séjour à l’hôtel. En moins de deux semaines, la cagnotte s’élève à un peu plus de 2000 euros.
Marine et ses proches offrent à Patrice un téléphone portable ainsi qu’une toile de tente et des lingettes. Bouleversée par sa situation, Emmanuelle Baures, la mère de Marine, décide de soutenir Patrice.
Si elle ne l’a encore jamais rencontré – elle réside en région parisienne –, Mme Baures l’a régulièrement au téléphone.
« Il m’appelle tous les jours pour justifier tout ce qu’il fait, je le gronde comme un gosse s’il fait des bêtises. J’ai l’impression d’avoir un 4e enfant. C’est quelqu’un de fragile », observe-t-elle.
Émue par l’initiative de sa fille, Emmanuelle Baures n’est toutefois pas surprise de son comportement : « À l’âge de 5 ans déjà, elle me disait que plus grande elle voulait créer des hôtels pour clochards. »
Dans un billet publié le 11 février sur la page Facebook intitulée « Une chambre pour Patrice », ses bienfaiteurs ont annoncé que le sans-abri pourrait bientôt retrouver un emploi.
« Ce matin, nous avons été contactés par un chef adoré du grand public qui va activer son réseau et aider Patrice dans ce secteur d’activité. Çà bouge beaucoup comme vous le voyez ! Patrice est très heureux, il reprend goût à la vie et confiance en lui. Il n’avait besoin que d’un coup de pouce et d’un bon booster pour se remettre sur les rails. »
Le 17 février, Patrice effectuait une première journée de travail « prometteuse » sur le marché de Trouville. Selon la page « Une chambre pour Patrice », le patron de la rôtisserie dans laquelle il a travaillé ce jour-là aurait d’ailleurs été « conquis par le sourire et l’efficacité de Patrice ».
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