Vivek Ramaswamy, un entrepreneur en biotechnologie et candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024, s’est engagé à rendre publique la « liste des clients » de Jeffery Epstein s’il est élu en 2024.
« Jeffrey Epstein n’a pas agi seul. Où est la liste des clients ? » a-t-il écrit vendredi sur Twitter en réponse à un article sur la Deutsche Bank qui a accepté de payer 75 millions de dollars pour régler un procès intenté par des victimes présumées d’abus sexuels d’Epstein.
« Publiez-la tout de suite. Je le ferai si je suis élu président », a-t-il écrit.
Cette promesse intervient dans un contexte de regain d’intérêt de la part du public, soucieux de connaître l’identité des personnes qui ont associées à Epstein, le milliardaire très influent et délinquant sexuel condamné pour de multiples chefs d’accusation de trafic sexuel de mineures.
Avant sa mort par pendaison en 2019 dans une cellule d’une prison de Manhattan, Epstein a évolué dans les cercles de la haute société et a tissé des liens avec de nombreuses personnalités.
Selon les informations disponibles, le règlement de 75 millions de dollars conclu ce jeudi met fin à une action collective intentée par deux femmes dont les noms n’ont pas été révélés, et qui accuse la Deutsche Bank d’avoir facilité le trafic des victimes d’Epstein.
Les plaignantes affirmaient notamment que la banque avait « sciemment profité de sa participation à une entreprise de trafic sexuel », qu’elle avait « entravé l’application de la loi sur la protection des victimes du trafic » et qu’elle avait « négligé de faire preuve d’une prudence raisonnable pour prévenir les dommages physiques ».
Les avocats des plaignantes ont précisé qu’une fois l’accord de règlement approuvé par le juge, les 75 millions de dollars seront mis à la disposition de plus de 125 victimes d’Epstein.
« Ils ont fermé les yeux »
Une plainte similaire a été déposée en décembre dernier par le gouvernement des îles Vierges américaines contre JPMorgan Chase.
Le gouvernement affirme que la banque a « fermé les yeux » sur les crimes d’Epstein pendant plus de 10 ans « en raison des transactions et des clients qu’il apportait ou promettait d’apporter à la banque ».
Des articles récents du Wall Street Journal ont révélé qu’un certain nombre d’autres personnalités avaient des liens avec Epstein. Ces personnes n’apparaissent pas dans le fameux livre noir d’Epstein ni dans les carnets de vol de son jet privé, mais sont mentionnées dans son emploi du temps privé.
Selon le journal, l’emploi du temps d’Epstein pour le 8 septembre 2014 suggère qu’il avait prévu de rencontrer ce jour-là quatre hommes très riches : Bill Gates, Leon Black, Thomas Pritzker et Mortimer Zuckerman. D’autres dossiers obtenus par le Journal montrent qu’Epstein a rencontré le directeur de la CIA William Burns et l’ancien professeur du MIT Noam Chomsky.
Promesses de campagne
M. Ramaswamy n’est pas le seul candidat à promettre de rendre publics certains des dossiers pour lesquels le public manifeste beaucoup d’intérêt. L’ancien président Donald Trump, le Républicain le plus en vue du pays et candidat à la présidence, a déclaré cette semaine qu’il rendrait publics tous les dossiers relatifs à l’assassinat du président John F. Kennedy (JFK) en 1963.
« J’ai rendu public beaucoup de choses, comme vous le savez. Et je rendrai public tout le reste », a-t-il déclaré dans une interview avec The Messenger, en référence aux dossiers relatifs à JFK.
Lorsque Trump a pris ses fonctions, il a fait publier un lot de plus de 2 800 documents non censurés sur le site web des Archives nationales. Mais son administration a également décidé de conserver quelques centaines d’autres documents confidentiels, affirmant que « certaines informations devaient continuer à être censurées en raison de préoccupations liées à la sécurité nationale, à l’application de la loi et aux affaires étrangères ».
« Je suis d’accord avec la recommandation de l’archiviste selon laquelle le maintien de la confidentialité est nécessaire. Cela pourrait nuire à la sécurité nationale, à l’application de la loi ou aux affaires étrangères, avec une gravité telle que cela l’emporte sur l’intérêt public d’une divulgation immédiate. J’ordonne également aux agences de réexaminer chacune de ces expurgations au cours des trois prochaines années », a déclaré le bureau de M. Trump en 2018.
Lorsque The Messenger lui a demandé s’il y avait matière à s’inquiéter dans les dossiers de JFK, Trump a répondu qu’il ne voulait pas en parler.
« Ecoutez, je ne veux pas faire de commentaires à ce sujet », a-t-il déclaré. « Mais je peux vous dire que j’ai publié beaucoup de choses. Je publierai la partie restante très tôt dans mon mandat ».
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