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Un deuxième séisme majeur fait trembler le sud de la Californie

juillet 6, 2019 6:00, Last Updated: juillet 12, 2019 8:39
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Un séisme de magnitude 7,1 a secoué le sud de la Californie vendredi soir, le deuxième de grande ampleur à frapper cette zone peu urbanisée en deux jours, a annoncé l’institut américain de géophysique USGS.

Cette secousse était potentiellement bien plus dévastatrice que celle qui a touché jeudi matin la zone de Ridgecrest, d’une magnitude de 6,4, à environ 240 km au nord-est de Los Angeles.

Peu d’informations étaient disponibles dans un premier temps mais les secours sur place n’avaient pas fait état de morts ou de dégâts majeurs vendredi en début de soirée.

« Des maisons qui ont bougé, des fondations fissurées, des murs porteurs à terre. Un blessé (léger) et les pompiers qui le soignent », ont indiqué sur Twitter les secours du comté de San Bernardino, proche de l’épicentre.

« Les premiers rapports font état de dégâts plus importants » que la veille, ont-ils ajouté.

Le séisme de vendredi a une nouvelle fois été ressenti jusqu’à Los Angeles, où aucun dégât majeur n’a toutefois été recensé, selon les autorités locales.

Ressentis également jusqu’à Las Vegas dans le Nevada voisin, ces deux tremblements de terre successifs ont ranimé le spectre du « Big One », un méga-séisme potentiellement dévastateur tant redouté dans l’Ouest américain.

À Ridgecrest, petite ville d’environ 28 000 habitants, Jessica Kormelink, une habitante interrogée par la télévision CNN, a raconté qu’elle avait senti « un tremblement plutôt sérieux ». « Et ma maison, c’est comme si elle ondulait », a-t-elle dit.

Mick Gleason, un responsable du comté de Kern où se situe Ridgecrest, a fait état de deux bâtiments en feu. « Mais nous avons des dizaines de camions de pompiers » grâce aux importants renforts dépêchés la veille, a-t-il rassuré, sans pouvoir donner de détails sur d’éventuels blessés ou dresser un bilan des dégâts matériels.

Le chef des pompiers du comté de Kern, David Witt, a quant à lui affirmé qu’aucun mort n’avait été signalé après la secousse. Et si 1 800 foyers sont privés d’électricité, aucune fuite de gaz n’a été signalée, a-t-il dit.

Selon l’USGS, le séisme de jeudi était vraisemblablement un précurseur de celui qui s’est produit vendredi à 20h19 heure locale.

D’après le Los Angeles Times, celui de vendredi était plus puissant que le séisme de Northridge (Californie) en 1994. D’une magnitude de 6,7, il avait fait officiellement 57 morts mais avait frappé une zone beaucoup plus densément peuplée.

Avec une magnitude de 6,4, le séisme de jeudi était le plus important à frapper la Californie du Sud depuis 1999.

Il avait fait quelques « blessés légers », principalement liés à des fenêtres brisées par la secousse ou des chutes d’objets ou d’étagères dans des magasins, mais pas de dégâts majeurs.

Les secours avaient bénéficié dès jeudi après-midi de l’arrivée d’importants renforts dans la zone de Ridgecrest, précisément pour parer à une nouvelle secousse potentiellement destructrice.

Depuis jeudi matin, Ridgecrest a été secouée par plus de 17 séismes de magnitude 4 et au moins 1 200 répliques d’intensités variées au total.

Les pompiers de la ville ont fait état de lignes électriques tombées au sol et de coupures de courant localisées à la suite du séisme qui a duré une vingtaine de secondes, selon des journalistes de l’agence France Presse (AFP).

La sismologue Lucy Jones, du California Institute of Technology (Caltech), a estimé sur Twitter que les deux séismes s’étaient produits « sur la même faille » et « font partie de la même séquence ».

Elle avait déclaré après le tremblement de terre de jeudi qu’il y avait « une chance sur 20 » que ce séisme soit suivi d’un autre encore plus puissant.

D’après un scénario de l’USGS de 2008, un tremblement de terre de magnitude 7,8 tout au sud de la faille de San Andreas, une zone qui n’a pas connu de séisme majeur depuis 300 ans, ferait environ 1 800 morts et 50 000 blessés, avec des secousses pouvant durer jusqu’à 1 minute dans le bassin sédimentaire de Los Angeles.

Plus les oscillations sont longues, plus le risque d’effondrement des immeubles est élevé. Le risque principal concerne les infrastructures (canalisations de gaz et d’eau, électricité, routes et ponts), et plus de la moitié des victimes périraient sans doute dans l’un des 1 600 incendies provoqués par le séisme.

D. S avec AFP

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