Le Hamas a été accusé par un habitant de Gaza et par les Forces de défense israéliennes (FDI) d’empêcher les civils palestiniens de quitter le nord de la bande de Gaza à la veille de l’offensive israélienne annoncée contre les infrastructures et les agents du Hamas sur le territoire palestinien gouverné par le Hamas.
Les civils de Gaza sont exhortés par Israël à évacuer les lieux et les cachettes connus du Hamas avant la riposte militaire israélienne prévue en représailles à l’attaque surprise du 7 octobre contre Israël.
On rapporte qu’environ 1,2 million de Palestiniens se déplacent pour fuir la bande de Gaza, en utilisant tous les moyens à leur disposition. La région a une superficie totale d’environ 365 km². À titre de comparaison, la France a une superficie de 551.695 km2.
Toutefois, l’armée israélienne a accusé le Hamas, une organisation terroriste reconnue, d’utiliser diverses tactiques, notamment le blocage des routes, pour empêcher de nombreux civils de rejoindre une zone où ils seraient en sécurité.
Dans un communiqué de presse daté du 15 octobre, Tsahal a fait part d’un appel téléphonique entre un officier de renseignement israélien de l’unité 504 et un habitant de la ville palestinienne de Jabalya, située au nord de la ville de Gaza, dans la bande de Gaza.
Dans cet enregistrement de 35 secondes, le résident explique à l’officier israélien que le Hamas a confisqué les effets personnels des habitants, notamment leurs clés de voiture et leurs papiers d’identité, pour les empêcher de se rendre au sud pour se mettre à l’abri.
Tsahal déclare : « Voilà une nouvelle preuve qui montre que le Hamas tente d’empêcher les gazaouis de se déplacer vers le sud pour se protéger ».
Le Hamas exhorte les civils à ne pas partir
D’après le lieutenant-colonel de réserve de l’armée israélienne Jonathan Conricus, dans une mise à jour de la situation dimanche, le Hamas aurait mis en garde les civils de Gaza contre toute tentative d’évacuation.
Lorsque de nombreuses personnes ont refusé d’obtempérer et ont tenté de fuir le conflit grandissant, l’organisation terroriste a adopté d’autres méthodes pour empêcher les civils d’atteindre le sud de la bande de Gaza.
Plus tôt, Tsahal a posté des images satellites sur X, la plateforme anciennement connue sous le nom de Twitter, montrant le Hamas en train de bloquer les véhicules se dirigeant vers le sud. Les camions du Hamas barraient les routes d’évacuation.
Dans un message posté le 14 octobre sur X, Tsahal a indiqué aux Palestiniens qu’il ne mènerait aucune opération militaire le long d’une liaison spécifique – la rue Salah Al-Din – de 10 heures à 13 heures, pour permettre aux Palestiniens de la ville de Gaza et du nord de la bande de Gaza d’évacuer en toute sécurité vers le sud.
« Pendant cette période, profitez de l’occasion pour quitter le nord de la bande de Gaza en direction du sud. Votre sécurité et celle de vos familles sont importantes. »
« Veuillez suivre nos instructions et vous diriger vers le sud. Soyez assurés que les dirigeants du Hamas ont déjà assuré leur sécurité et celle de leurs familles. »
Le lendemain, M. Conricus a indiqué, alors qu’Israël surveillait la situation, « le Hamas empêchait activement les civils de quitter le nord de la bande de Gaza ».
Il a qualifié cette opération d’« utilisation la plus sinistre et la plus ignoble de civils en temps de guerre » qu’il ait jamais vue.
« Une fois encore, on peut constater l’absence de toute valeur pour la vie humaine chez les membres de l’organisation terroriste du Hamas », a souligné M. Conricus à propos des images satellites relatives aux itinéraires d’évacuation obstrués.
Dans la même mise à jour, M. Conricus a révélé que des roquettes avaient été tirées sur Tel-Aviv et le sud d’Israël pendant la nuit.
« Les combats se poursuivent dans et autour de la partie nord de la bande de Gaza. Les forces de défense israéliennes continuent d’opérer au-dessus de la bande de Gaza et d’attaquer de nombreuses cibles militaires appartenant au Hamas. »
Tsahal met en garde contre toute confiance accordée aux informations communiquées par la bande de Gaza
Selon M. Conricus, il ne faut pas prêter attention aux informations communiquées par la bande de Gaza, car la région n’est contrôlée que par le Hamas, sans aucun autre organe de supervision ; il pense qu’on ne peut pas s’y fier.
Des images ont été diffusées de convois civils tentant de fuir la Palestine et attaqués par des forces inconnues.
Des sources pro-Hamas affirment que ces images sont la preuve qu’Israël attaque les Palestiniens sans discernement. M. Conricus a nié qu’Israël ait l’intention de blesser les Palestiniens et a assuré qu’Israël n’était pas responsable de ces attaques.
Il a notamment cité une vidéo qui montrerait des véhicules civils palestiniens détruits sur le trajet. Selon lui, Israël n’était pas actif là où les images ont été tournées.
« Je ne suis pas un expert légiste ; je ne serais pas en mesure de dire s’il s’agit d’un engin piégé en bord de route ou d’une frappe aérienne », a ajouté M. Conricus.
« Ce que je peux dire, en toute confiance, parce que nous avons posé la question, c’est que les forces israéliennes n’ont pas frappé à dessein cette zone. Aucun véhicule n’a été pris pour cible, ni aucun civil. »
« Nous voulons que les civils aillent vers le sud ; il est insensé de penser que les FDI aient agi de la sorte. »
Fondé en 1987 par la branche palestinienne des Frères musulmans, le Hamas est un groupe politique et paramilitaire islamiste et l’une des deux principales factions de la politique palestinienne, l’autre étant le Fatah, qui garde le contrôle de la Cisjordanie et représente l’essentiel des territoires palestiniens. Le Hamas a mené une guerre civile contre le Fatah en juin 2007, au terme de laquelle il a pris le contrôle de la bande de Gaza.
Le Hamas nie le droit d’Israël à exister et s’oppose à l’occupation israélienne des territoires qui, selon lui, appartiennent légitimement à la Palestine. Il prône l’établissement d’un État islamique par tous les moyens, dont la violence. En 2023, le Fatah choisit la diplomatie et les négociations pour faire avancer ses revendications sur la Palestine, bien que ce processus ait été semé d’embûches du fait de nombreux facteurs, notamment les actions terroristes qui sapent la confiance nécessaire à la réussite des pourparlers de paix.
À la suite de l’assaut lancé le 7 octobre par les terroristes du Hamas contre Israël, plus de 1200 Israéliens auraient été tués, plus de 3000 blessés sont à déplorer et au moins 120 civils ont été enlevés comme otages et emmenés sur les territoires du Hamas dans la bande de Gaza.
Les forces israéliennes, soutenues par un déploiement croissant de navires de guerre américains dans la région, se sont positionnées le long de la frontière de Gaza.
Selon Tsahal, l’objectif principal est de démanteler le Hamas et de s’assurer qu’il ne constituera plus jamais une menace pour Israël.
Les Nations unies indiquent qu’au moins 2200 personnes ont été tuées jusqu’à présent par les frappes aériennes menées en représailles sur la bande de Gaza, et que 8714 autres ont été blessées. Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA : United Nations Agency for Palestine Refugees), plus de 400.000 Palestiniens se sont réfugiés dans des camps de réfugiés de la bande de Gaza.
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