Le transport national et inter régional en France est en cours de redéfinition. Sous l’impulsion du ministre de l’Économie et de l’Industrie, le réseau de transport français est en train de changer pour répondre aux contraintes des coûts et de l’impact écologique. Suppression des lignes SNCF peu utilisées, libéralisation du transport en autocar et coup de pouce industriel aux transports durables de demain, sont les trois axes de développement en train de remodeler la carte de la mobilité en France.
Suppression des trains Intercités
C’est la conclusion d’un rapport de la SNCF publié le 27 mai, qui remet en cause la pérennité de certaines lignes régionales. En effet, sur plusieurs axes ferroviaires, les trains Intercités se retrouvent sur les mêmes lignes et pour les mêmes trajets que des TGV ou des TER, avec un flux de passagers très bas et un prix d’exploitation trop élevé.
La commission en charge du rapport préconise également une ouverture à la concurrence dès 2019 sur le ferroviaire, avec une mise en expérimentation dès à présent sur les trains de nuit ; ceci afin de résorber les 400 millions de pertes annuelles dues au maintien des Intercités.
Libéralisation du secteur de transport en autocar
La libéralisation du secteur de l’autocar, il en est aussi question pour proposer une offre alternative aux transports interrégionaux. Avec 110 000 voyageurs en 2013, le transport par autocar représente 0,0005 % du marché des voyages longue distance, un marché trop inexploité pour Emmanuel Macron. Avec un coût d’exploitation plus bas que le train et des prix en moyenne 3 à 4 fois moins cher, son développement semble une évidence en ces temps de réduction des coûts des ménages. Un autre avantage sera aussi d’inciter les gens aux transports collectifs, plutôt que de faire les déplacements en autant de voiture.
« Il y a un engagement de l’État dans le projet TGV du futur » – Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron
L’ouverture à la concurrence de ce secteur, autorisée par le projet de loi Macron sur l’activité et la croissance, restera néanmoins encadrée – une fois qu’elle sera promulguée. En effet, la libéralisation des transports doit remplir les conditions de maillage actuel des transports. Les compagnies par exemple n’auront pas le droit de transporter des passagers sur des trajets de moins de 50 kilomètres ou d’une durée de moins d’une heure en train. L’objectif est de protéger le tissu du transport local et les entreprises y travaillant. Une surveillance sera également mise en place sur le réseau des TER afin de ne pas mettre en péril le secteur avec l’ouverture à la concurrence.
Ainsi des compagnies allemandes, anglaises mais également des nouvelles compagnies françaises verront bientôt le jour sur nos routes de campagne, proposant des trajets entre les grandes villes françaises et les grandes villes européennes à des prix parfois défiant toute concurrence.
Le transport durable : un défi industriel majeur de demain
Dans ces 9 défis majeurs pour la future industrie française, le gouvernement insiste sur le développement industriel des transports de demain. C’est le message qu’a voulu prolongé le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, lors de sa visite jeudi dernier à l’usine d’Alstom à Montbéliard.
« Il y a un engagement de l’État à accompagner Alstom Transport dans le projet TGV du futur » a précisé le ministre au micro de France Bleu Belfort Montbeliard. L’entreprise en difficulté voit d’un bon œil le soutien de l’État et la bonne publicité faite à l’entreprise pour les futurs projets industriels de demain. L’État, actionnaire de la SNCF, donne ainsi une direction commune au groupe ferroviaire et au groupe industriel, pour le développement du transport durable en France et avec notamment un TGV du futur devant consommer 25% moins d’énergie, coûtant 30% moins cher pour les passagers et avec des coûts d’exploitation réduit de 25%.
Un défi d’excellence technologique qui veut tirer tous les secteurs du transport vers le haut, en laissant également la place aux nouveaux transports innovants. Des aéronefs téléguidés, des avions-écoles électriques, des navires consommant 50% moins d’énergie fossile sont parmi les projets qui peuvent voir le jour d’ici 2020 et dont la technologie de pointe pourra s’exporter à l’étranger.
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