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Un pilote photographe de tempêtes capture des images époustouflantes des orages les plus intenses à 12.000 mètres d’altitude

juin 15, 2024 14:48, Last Updated: juin 16, 2024 3:19
By Deborah George

Depuis une altitude de 12.000 mètres, le photographe Santiago Borja, pilote photographe de tempêtes, capture une série d’images à couper le souffle des tempêtes les plus intenses.

Ancien ingénieur en systèmes logiciels, M. Borja est originaire de l’Équateur et pilote un Boeing 767 pour une grande compagnie aérienne de la région.

Avant de devenir photographe de tempêtes, M. Borja s’intéressait à la photographie en tant que hobby et utilisait un vieil appareil photo – hérité de son père – avant de passer à un appareil photographique reflex numérique.

« Les orages m’ont toujours fasciné et je me demandais comment je pourrais capturer des phénomènes aussi beaux et étonnants », a-t-il expliqué. « J’ai essayé différents réglages et techniques jusqu’à ce que je trouve enfin un moyen de photographier les orages de manière cohérente en étant dans un avion en mouvement. »

Une tempête se lève rapidement au-dessus des forêts chaudes et humides de l’Amazonie. M. Borja survole fréquemment cette région, car c’est le chemin le plus court pour rejoindre l’océan Atlantique, puis l’Europe. (Avec l’aimable autorisation de Santiago Borja)

M. Borja, qui vole généralement entre 9000 et 12.000 mètres au-dessus de la terre, rencontre souvent des cumulonimbus d’intensité variable.

« Je dirais qu’il est très rare que nous ne rencontrions pas d’orages », a-t-il confié. « Presque à chaque vol, il y a une activité orageuse modérée dans notre environnement. »

Un orage se développe au-dessus de l’Amazonie équatorienne lorsqu’un de ses puissants éclairs quitte soudainement l’orage et trace une trajectoire très particulière dans l’air avant de toucher le sol à l’écart de l’orage. (Avec l’aimable autorisation de Santiago Borja)

En tant que pilote de ligne, M. Borja ne peut pas modifier son itinéraire, il profite donc des différentes occasions pour capturer une bonne image.

« Si l’avion est trop proche de l’orage ou du système nuageux, les turbulences et les nuages eux-mêmes rendent la prise de vue impossible », a-t-il expliqué. « J’ai besoin d’un air calme pour pouvoir photographier ces orages. »

Percez le ciel : une tempête bouillonnante perce le plafond nuageux et découvre le soleil qu’elle n’avait pas pu atteindre auparavant. (Avec l’aimable autorisation de Santiago Borja)

Nombreux sont ceux qui se demandent comment M. Borja peut voler et prendre des photos aussi incroyables en même temps.

Ce à quoi il répond que, comme il effectue souvent des vols transatlantiques, les trois autres pilotes qui l’accompagnent se relaient aux commandes de l’avion, ce qui lui laisse quatre heures de repos pour dormir et prendre des photos.

Le pilote ne peut pas transporter beaucoup de matériel photographique en permanence, c’est pourquoi il utilise presque toujours son reflex numérique plein format équipé d’un objectif 28-300 mm.

« Pour les tempêtes, je n’ai pas vraiment besoin d’un long objectif, mais c’est mon objectif pour toutes les occasions », a-t-il expliqué.

Sa plus grande fierté a été de prendre Pacific Storm, une photo prise au-dessus de l’océan Pacifique en 2004. Cette image a été reconnue par le National Geographic et largement visionnée par les scientifiques du monde entier.

« J’ai fini par apprendre beaucoup de choses sur la météorologie et la science en discutant avec toutes les personnes qui se sont intéressées à cette image », a dit M. Borja. Ce succès lui a permis de publier son livre #The Storm Pilot (Le pilote des tempêtes).

Une forte cellule de cumulonimbus clignote au-dessus de l’océan Pacifique, au sud de la ville de Panama, alors qu’ils en font le tour à bord d’un Boeing 767 à 11.277 mètres. (Avec l’aimable autorisation de Santiago Borja)

Selon M. Borja, la photographie des tempêtes « demande beaucoup de chance, d’essais et d’erreurs ». Le cockpit est bordé de fenêtres en verre de haute qualité qui ne produisent pas beaucoup d’éblouissement, ce qui constitue un avantage pour lui. Cependant, d’autres variables, telles que la lumière, échappent à son contrôle.

« Plus il y a de lumière, plus il est difficile de photographier un orage », a-t-il expliqué. « Parfois, avec la pleine lune ou les lumières intenses de la ville, le paysage est fantastique, mais très difficile à photographier. »

Une grosse tempête s’approche de la ville de Panama alors que M. Borja et son pilote s’éloignent des deux. (Avec l’aimable autorisation de Santiago Borja)

L’humble photographe de tempêtes a toujours été prêt à en apprendre davantage sur son métier.

« J’ai considérablement élargi mes connaissances et ma pratique de la photographie grâce aux personnes que j’ai rencontrées au cours de ce périple », a souligné M. Borja. « J’ai eu l’occasion de discuter avec de grands photographes qui m’ont appris de grandes leçons. »

Les tempêtes nocturnes sont les plus belles, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’activité diurne. (Avec l’aimable autorisation de Santiago Borja)

Il conseille aux jeunes photographes de tempêtes de bien apprendre les techniques de la photographie, mais de ne pas considérer ces directives comme des règles rigides, au risque de limiter leur créativité.

« On m’a appris qu’il était impossible de prendre une longue exposition d’un avion en mouvement avec un appareil à main, et pourtant, j’ai réussi à trouver une stratégie pour que cela fonctionne », a-t-il expliqué.

(Avec l’aimable autorisation de Santiago Borja)

En partageant ses images spectaculaires avec le monde entier, il souhaite que les gens profitent de la nature et de tout ce qu’elle a à offrir.

« Nous vivons de plus en plus à l’intérieur des structures et des environnements créés par l’homme », a dit M. Borja. « J’aime beaucoup voler et observer notre planète à une distance où nous, les humains, sommes imperceptibles. »

« Trop souvent, nous oublions de lever les yeux et de profiter des vues impressionnantes que la nature nous offre gratuitement. »

Descente matinale vers Quito avec vue sur le volcan Cotopaxi (Avec l’aimable autorisation de Santiago Borja)
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