Un deuxième manifestant de Hong Kong a été abattu lors de manifestations à Yuen Long.
Après que le gouvernement de Hong Kong a évoqué le 4 octobre une loi d’urgence interdisant aux gens de porter un masque – pour tenter de réprimer les manifestations en cours contre l’empiétement de Pékin sur les affaires locales – la colère publique s’est enflammée et de nombreux Hongkongais se sont engagés dans des marches improvisées. Beaucoup portant des masques pour protéger leur identité, de peur des représailles des autorités de Hong Kong ou de Pékin.
La fusillade qui s’en est suivie a atteint un deuxième manifestant, blessé par balles réelles, après près de 4 mois de manifestations depuis le mois de juin.
Des centaines de personnes se sont rassemblées vendredi soir dans le quartier de Yuen Long, près du centre commercial Yoho. Certains ont également bloqué les rues environnantes avec des barricades de fortune.
Vers 21 h 15, les manifestants ont encerclé un homme en chemise blanche, l’accusant d’être un policier sous couverture. L’homme coincé a alors sorti un pistolet et a tiré sur un manifestant à la cuisse. Après minuit, la police de Hong Kong a publié une déclaration confirmant qu’il s’agissait d’un policier en civil, ajoutant qu’il avait « tiré un coup de feu en légitime défense » parce qu’il avait été « menacé de mort ».
Juste avant le coup de feu, une séquence vidéo montre des manifestants en colère jetant des bombes à essence sur l’homme. Les bombes à essence ont allumé un feu près du véhicule et ont touché le flanc gauche de l’homme au niveau de la taille. L’homme s’est alors enfui et a laissé tomber son revolver par terre. Il avait aussi du sang sur la tête.
Les manifestants à proximité ont tenté de l’affronter et de prendre l’arme, mais il a rapidement récupéré son arme, peut-on voir sur la vidéo.
Il a ensuite appelé sur son téléphone portable : « Je me suis fait tirer dessus, venez m’aider ! » Un communiqué de presse du gouvernement a confirmé qu’un coup de feu avait été tiré peu après et que le manifestant blessé fut envoyé à l’hôpital de Pok Oi à Au, région de Tau. Les médias locaux publics de RTHK ont rapporté que le manifestant avait 14 ans.
Dans un autre communiqué de presse, le gouvernement a déclaré que certains manifestants « ont attaqué le policier en lançant deux fois des bombes d’essence et ont tenté de lui prendre son pistolet tombé au sol ».
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