La construction en 1998 du couvent Chin Lin et du jardin Nian Lin à Hong Kong sont des représentations remarquables de l’ancienne culture chinoise qui cherchait à apporter l’harmonie entre le Ciel et la Terre.
Les temples de la grande dynastie Tang surplombent de larges cours qui semblent flotter sur des étangs de lotus et s’ouvrent sur les cieux. Des pavillons s’élèvent au-dessus des étangs de jardin mystifiants, suscitant joie et émerveillement.
Le passage par le Shenmen (l’entrée principale) symbolise le passage d’une rive à l’autre. La scène la plus captivante apparaît alors : une cour richement ornée de bonsaïs et le jardin des étangs de lotus se trouvant au premier plan de la salle des rois célestes.
Cette scène a été inspirée par la fresque murale d’un moine qui décrit son voyage au paradis du Bouddha Amitabha, La Terre pure, lors de sa méditation et en est donc la manifestation physique. Cette fresque est l’une des peintures de la haute dynastie Tang, datant de 705 à 781 apr. J.-C., trouvée dans les grottes de Mogao, à l’extrême nord-ouest de la Chine.
La cour semble être un portail vers un royaume spirituel ancien, mais toujours présent, où la peinture murale représente des bouddhas résidant là et dans les temples situés au-delà. Les allées de la cour sont disposées autour de quatre bassins de lotus ; pourtant, en les parcourant, on a l’impression de traverser des ponts et de flotter au-dessus d’un seul grand bassin.
Le jardin Nian Lin
Après avoir retraversé le Shenmen, un pont en arche vermillon attire le regard et offre un lien direct avec le point central du jardin Nian Lin : le pavillon de la perfection absolue. Dégageant une lueur dorée, le pavillon s’élève au milieu d’un paysage vert éclatant d’une île dans l’étang de lotus.
Les bonsaïs uniques de pins noirs, associés à des formations rocheuses érodées par le temps, créent un cadre oriental ancien. Ils définissent également l’échelle miniature soutenue par les petites collines et les plans d’eau. Ensemble, ils créent l’illusion d’un voyage dans un paysage montagneux isolé.
Cette technique consistant à créer un microcosme de grands paysages lointains est typique des jardins classiques chinois. Elle offre à ceux qui n’ont pas la possibilité de voyager l’expérience d’une atmosphère édifiante dans un cadre urbain.
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