Pas moins d’une personne sur trois dort avec son animal de compagnie. Et à en croire les propriétaires, dormir avec son chat ou son chien procure une sensation d’apaisement, même s’il faut parfois s’accommoder de quelques petits désagréments.
Selon une étude Ipsos pour Santévet menée en janvier dernier et publiée ce 5 mars, 29 % des Français ont déclaré partager leur lit avec leur chat ou leur chien durant la nuit. Et une fois que l’habitude est prise, difficile de s’en passer.
Chaleur, réconfort, complicité
Comme le relate France 3 Bourgogne Franche-Comté, ce sondage Ipsos réalisé auprès de 2000 Français âgés de 18 ans et plus révèle que cette pratique est différemment appréciée selon les âges. On remarque en effet de grandes divergences entre les 18-24 ans, 45 % d’entre eux dorment avec leur animal de compagnie, alors que ce chiffre passe à 28 % chez les plus de 70 ans. Environ un quart des 35-69 ans et 33 % des 25-34 ans partagent également leur lit avec leur animal de compagnie.
Notons également que de grandes disparités existent selon les régions. En effet, la palme est détenue par les habitants de Bourgogne-Franche-Comté, qui sont 41 % à avoir adopté cette habitude. Les habitants des Pays de la Loire, de l’Île-de-France et de la région Paca et la Corse sont respectivement 36 %, 35 % et 34 % à dormir avec leur animal de compagnie.
Les adeptes de cette pratique assurent qu’elle peut créer un lien très spécial avec son animal. La présence d’un compagnon à quatre pattes apporte chaleur et réconfort. Leur affection inconditionnelle et leur capacité à ressentir nos émotions peuvent transformer un simple moment de repos en une expérience profondément apaisante, sans oublier le fait que le ronronnement d’un chat ou la respiration calme d’un chien peuvent avoir un effet relaxant sur les personnes. De plus, leur choix de rester près de nous témoigne d’une confiance mutuelle. Cela crée une atmosphère de complicité et de bonheur, éloignant ainsi la solitude et favorisant un sentiment de bien-être.
« Vivant seule, je me sens beaucoup plus en sécurité »
Nos confrères ont interrogé Agata, jeune femme de 34 ans qui dort avec ses chats. « Je laisse la porte ouverte ! Même s’ils prennent toute la place dans le lit, ils m’aident à contribuer à un bon sommeil », assure-t-elle.
Paolina, 26 ans, dort quant à elle avec son berger allemand croisé malinois âgé de 7 ans mais lui laisse toujours le choix. « Chaque soir, il prend l’option de dormir dans mon lit avec moi. Personnellement, je dors mieux avec lui, et vivant seule, je me sens beaucoup plus en sécurité. Bref, c’est la meilleure compagnie que je puisse avoir », souligne-t-elle.
L’étude Ipsos révèle également que les célibataires sont largement plus nombreux à inviter leur animal à dormir avec eux que les couples, avec 39 % pour les uns contre 24 % pour les autres.
« Laisser aussi le choix à l’animal de dormir ou non avec son maître »
Rachel et son compagnon, âgés de 28 et 33 ans, ont indiqué à France 3 que leurs deux chattes, Hera et Kali, viennent tous les soirs dormir dans leur lit et chacune y a trouvé sa place, « que soit en termes d’endroit ou de temps ». « C’était une évidence pour nous de dormir avec nos animaux, afin de créer du lien et profiter de cette connexion émotionnelle avec eux », confient-ils.
« Les résultats démontrent que les 18/35 ans, plus particulièrement, nouent des liens extrêmement forts et fusionnels avec leurs animaux de compagnie, les considérant bien souvent comme des membres de leur famille, voire comme des enfants », analyse Hugues Salord, le PDG de Santévet.
« Les gens qui dorment avec un animal ont beaucoup plus souvent la sensation d’être reposés au réveil », indique au micro de RMC, le docteur Claude Béata, vétérinaire psychiatre. « Chez les enfants, on pense qu’il y a un niveau d’attachement et de sécurité qui fait que globalement, la qualité du sommeil est meilleure même si l’animal peut les réveiller en sautant sur le lit ou en bougeant », ajoute-t-il, précisant qu’il est néanmoins « important de laisser aussi le choix à l’animal de dormir ou non avec son maître ».
La question de l’hygiène
Mais une large majorité de personnes sont opposées à faire dormir leurs animaux de compagnie dans leur lit, et ce pour diverses raisons. « Rien de plus dégueulasse… j’aime plus que tout mon gros doudou, mais il a son lit hors de la chambre, tout comme le canapé et la salle de bain, la chambre lui est interdite », tranche auprès de France 3 Alex, pour qui aucun compromis n’est possible.
Il est vrai que la question de l’hygiène est importante, car les animaux peuvent effectivement être porteurs de parasites, comme les puces ou les tiques, et de maladies zoonotiques, dont la toxoplasmose est un exemple. Cela peut poser des risques pour la santé, surtout pour les personnes ayant un système immunitaire affaibli.
« Elle me fait vivre l’enfer à partir de 4 heures du matin »
Outre ces facteurs, la présence d’un animal dans le lit peut avoir des effets sur la qualité du sommeil. La petite chatte de Nathalie, un cadeau offert par sa fille, en est un exemple. « Elle me fait vivre l’enfer à partir de 4 heures du matin toutes les nuits, elle me monte sur le dos, se frotte, réclame des caresses », raconte-t-elle, tout en admettant avoir du mal à faire dormir l’animal dans le garage.
Si d’après « Are Pets in the Bedroom a problem ? » – une étude américaine menée en 2015 par la Mayo clinic en Arizona – la majorité des propriétaires d’animaux vivent cette expérience de manière positive, 20 % d’entre eux sont cependant perturbé par les mouvements de l’animal, ses aboiements ou ses miaulements, ainsi que ses besoins d’aller à l’extérieur. Toutes ces perturbations peuvent nuire à la qualité du sommeil et entraîner de la fatigue durant la journée.
Il est donc crucial de peser le pour et le contre et en fin de compte, chaque individu doit évaluer ce qui fonctionne le mieux pour lui en matière de sommeil et de partage de l’espace avec un animal.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.