Un enfant mal aimé souffre et ressent de la douleur même s’il ne présente aucune blessure. Pegi Robinson a grandi dans un foyer qui ne se souciait pas de son bien-être. Plus tard, elle est devenue une mère merveilleuse et, guidée par sa foi, elle a sauvé de nombreuses vies.
« J’ai pensé que la noyade n’existait pas »
À Marion, dans l’Ohio, la jeune Pegi Robinson, cadette d’une famille de cinq enfants, a vécu sa première expérience de mort imminente alors qu’elle n’avait que cinq ans.
Par une chaude journée d’été, elle était dans sa chambre en train de jouer avec ses poupées lorsque sa mère est sortie pour lui dire qu’elle pouvait aller se baigner. Elle était folle de joie.
Lorsque Pegi et son frère sont arrivés au bord du lac, il a plongé tout droit vers la partie la plus éloignée. Il a commencé à faire des longueurs sans lui prêter attention. Pegi était prudente. Elle est restée dans les eaux peu profondes en attendant que sa mère et sa sœur la rejoignent. Elle ne savait pas nager.
Elle a aperçu une planche qui flottait sur l’eau et a pensé qu’elle pourrait s’y accrocher pour faire des longueurs comme son frère. Elle avança en doggy paddle plus avant sur l’étang en s’aidant de la planche.
« Hé, John ! Regarde-moi », a-t-elle crié à son frère.
John a nagé rapidement vers elle pour lui arracher la planche. Pegi s’est retrouvée bloquée au milieu de l’étang et s’est noyée.
« J’ai essayé de faire du sur-place, mais je n’y suis pas parvenu. Ça n’a pas duré longtemps. J’avais la tête sous l’eau. Je commençais à suffoquer sous l’eau, ce qui était très dangereux. L’eau était d’un brun boueux. Je ne voyais plus rien. J’ai perdu le sens du haut et du bas », s’est souvenu Pegi.
Sous l’eau, elle a pensé à sa mère et à sa sœur. L’instant d’après, elle s’est retrouvée dans la cuisine, flottant en regardant sa mère et sa sœur. Pegi percevait leurs pensées. Elle se battait, incapable de respirer.
L’instant d’après, comme si elle se réveillait d’un rêve, elle était de nouveau dans l’eau. En revanche, la boue avait disparu.
« J’ai pensé que mes parents m’avaient menti, que la noyade n’existait pas ! J’ai eu peur sans raison », a expliqué Pegi.
Une autre scène s’est présentée devant ses yeux. Elle regardait le monde à travers un aquarium. Elle a commencé à s’élever sans pouvoir voir son corps. Elle savait qu’elle était morte alors qu’elle s’élevait au-dessus des arbres. Tandis qu’elle voulait voler plus haut, elle a entendu une voix lui dire d’attendre, car quelqu’un pouvait encore la sauver.
Cette même voix lui a dit : « Dieu envoie des enfants ici pour qu’ils soient aimés ».
Mais Pegi ne se sentait pas du tout aimée. Lorsqu’elle a repris conscience, elle était sur l’épaule de son frère. Lorsqu’il s’est rendu compte que Pegi s’était réveillée, il a demandé à leur mère si il pouvait la laisser seule. Sa mère a accepté et Regi est restée seule après son réveil.
Pegi s’est alors demandé : « Pourquoi retourner dans une famille qui ne m’aime pas ? ».
Elle a compris que même si sa famille ne l’aimait pas, elle recevrait un jour beaucoup d’amour.
Se plaindre devant Dieu
Pegi a commencé à accueillir des enfants chez elle dès l’âge de 23 ans. Elle a hébergé 60 enfants au total, tout au long de sa vie.
Pegi a également fondé sa propre famille. Après avoir eu trois fils, elle est tombée enceinte de jumeaux. Cependant, cette grossesse ne s’est pas déroulée sans heurts.
Pegi pensait avoir une grossesse extra-utérine. Mais son médecin affirma que les ovules fécondés s’étaient implantés dans son utérus. Elle avait régulièrement des douleurs, jusqu’au jour où elles se sont aggravées si bien qu’elle ne pouvait plus se lever.
« Peu avant mon arrivée à l’hôpital, la douleur que je ressentais s’est estompée d’une manière si étrange que j’ai su instinctivement que j’étais en train de mourir », a raconté Pegi lors du podcast « Round Trip Death ».
Elle a prié Dieu de lui permettre de vivre assez longtemps pour se rendre à l’hôpital.
À son arrivée à l’hôpital, les médecins ont découvert qu’elle avait effectivement une grossesse extra-utérine, dont l’évolution était sans précédent. Elle était enceinte de deux mois, une intervention chirurgicale a mis fin à sa grossesse.
Cette nuit-là, alors qu’elle était hospitalisée, elle a soudain eu l’impression de voyager très rapidement dans l’espace.
Pegi était en colère à l’idée qu’elle allait mourir. Elle avait trois fils qui avaient besoin d’elle.
« Je me suis retrouvé dans un tunnel où la lumière était faible. J’ai filé à toute allure dans l’espace. Tout à coup, tout s’est arrêté. Tout était parfaitement calme et silencieux. J’étais dans une lumière blanche brillante et j’ai regardé vers le bas. Je me suis senti tout à fait moi-même, mais sans corps », s’est souvenu Pegi.
Elle a vu des gens se tenir devant elle et Dieu était assis au centre.
Pegi a commencé à crier de manière très irrespectueuse en disant qu’elle ne resterait pas parce qu’elle avait des enfants à élever. On lui a montré une scène où l’on voyait un enfant faire une crise dans un magasin. Pegi a pensé que Dieu lui montrait ainsi qu’elle se comportait comme une enfant gâtée.
Elle a ensuite raconté à Dieu les abus dont elle avait été victime pendant son enfance. Et elle a dit : « Je sais, parce que je suis catholique, que tu es omniscient. Tu peux voir dans l’avenir. Si tu vois que mes fils peuvent être heureux sans moi, pour quelque raison que ce soit, je suis prête à rester. Mais si ce n’est pas le cas, je te prie de me laisser rentrer. »
Elle a vu une scène dans laquelle ses fils parlaient de la mort de leur mère. Elle a cru que Dieu lui montrait ainsi qu’elle ne pourrait pas retourner en arrière.
Elle a commencé à paniquer. Et si ses fils finissaient par haïr Dieu pour avoir perdu leur mère si tôt ?
Elle s’est mise à pleurer lorsqu’elle a constaté que Jésus était là, à côté de Dieu. Elle s’est demandé qui allait parler de Dieu à ses enfants une fois partie.
Puis, elle s’est soudainement retrouvée à l’hôpital dans son fauteuil roulant. Elle était vivante et ne ressentait plus aucune douleur. Elle sentait cependant qu’elle vivait en sursis.
Elle a tenu sa promesse : bien élever ses enfants. Chaque année, ils remportaient un prix de citoyenneté dans leur établissement scolaire.
« Lorsqu’ils recevaient la médaille de la citoyenneté — mes garçons la remportaient chaque année, j’étais très fière d’eux. J’étais plus fière d’eux pour cette récompense que lorsqu’ils figuraient sur le tableau d’honneur », a-t-elle souligné.
Suivre les directives, sauver des vies
Après avoir perdu ses jumeaux, Pegi a reçu une mission : sauver des vies.
Lors d’une réunion de famille, elle a entendu un enfant pleurer. Lorsqu’elle a interrogé les personnes autour d’elle, personne ne l’avait entendu. Elle s’est mise à la recherche de cet enfant et s’est retrouvée dans un champ. Une voix lui a demandé de marcher vers les hautes herbes.
Pegi a trouvé un enfant en bas âge, le visage plongé dans l’eau. Elle l’a sorti de l’eau.
Un autre incident s’est produit alors que Pegi était en voiture avec son mari. Elle a tout à coup senti qu’elle devait se rendre dans une maison, la maison d’un inconnu. Lorsqu’elle a frappé à la porte, elle a été surprise de découvrir qu’elle connaissait la personne qui s’est présenté. La jeune fille gardait son neveu, Pegi a demandé à voir le neveu tout de suite.
« Nous sommes allés dans la chambre. Je veux dire, j’y ai couru instinctivement. Et il était là, en train de s’étouffer avec les brins d’herbe du panier de Pâques. Je lui ai retiré l’herbe de sa bouche. Je l’ai sauvé », a expliqué Pegi.
Une autre rencontre s’est produite alors que Pegi couchait ses garçons pour la sieste de l’après-midi. Elle a entendu un bruit que personne d’autre n’avait entendu et a décidé d’en trouver la source. Il s’agissait d’un accident de voiture. Les deux passagers arrière avaient été éjectés de la voiture, souffrant de commotions cérébrales. Les deux hommes à l’avant ont eu la nuque brisée. Elle a appelé les secours et leur a sauvé la vie.
Bien que Pegi ait fait part de ses griefs à Dieu, ses expériences de mort imminente lui ont permis de lui témoigner une profonde vénération.
« Dieu, Jésus, le paradis, c’est du vrai, c’est réel », a déclaré Pegi. Elle s’est mise à prier : « Dieu, tu dois ramener ces gens à la vie et les laisser dire aux autres que tout est réel. Peut-être que la vie serait différente si tout le monde savait que tout cela est réel. Que nous ne disparaissons pas dans un cercueil. Nous continuons à vivre ».
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