Betty Eadie est entrée à l’hôpital pour se faire opérer, effrayée à l’idée de mourir sur la table d’opération et d’aller directement en enfer. Elle a grandi en entendant dire que Dieu ne voulait pas de gens comme elle et a fini par le croire.
Elle a commencé à saigner pendant l’opération. Les chirurgiens ont réussi à stopper l’hémorragie. La situation semblait stable.
Mais sur son lit, dans la salle de réveil, Betty a commencé à se sentir envahie par la peur. Elle a appelé son mari, qui l’a rassuré, et a décidé de dormir.
Elle s’est ensuite réveillée vers 21h30 pour sentir son corps s’éteindre.
« Je me suis sentie mourir. C’est très particulier, très différent. Votre corps arrête de fonctionner. »
« J’ai senti mes pieds disparaître, mes jambes mourir, et lorsque la mort a atteint mes épaules, j’ai senti en moi un mouvement, un frémissement dans mon cœur. Et puis tout s’est arrêté, je n’étais plus là. »
« Et puis il y a eu un bruit sec. Je suis sorti de mon corps. »
À la recherche de Dieu
Betty a grandi dans les années 40, alors que les enfants amérindiens étaient placés dans des internats pour leur éducation et leur intégration culturelle. Elle a donc reçu une éducation catholique dans un internat.
« Je n’avais que 4 ans. Je savais que j’avais été arrachée des mains de mes parents. »
Betty se décrit comme extrêmement timide et incapable de se défendre. Elle avait une petite sœur qu’elle protégeait, et si quelqu’un s’en prenait à elle, Betty arrivait la première sur place.
« Il s’agissait de bagarres à mains nues. J’ai eu quatre grands frères. Ils m’ont appris à me battre comme un homme. »
« À l’âge de 15 ans, j’ai épousé mon voisin, pour m’éloigner de mon environnement. » Ils ont eu quatre enfants, dont une fille décédée alors qu’elle n’avait que trois mois. Par la suite, le mariage s’est effondré et ils ont divorcé, puis Betty s’est remariée.
Betty n’avait pas de croyances religieuses particulières. Elle avait du mal à croire en Dieu.
« Je ne croyais pas qu’il puisse exister un Dieu capable de condamner les Indiens, ou n’importe quel autre peuple, à l’enfer à cause de leur race. C’est pourtant ce qu’on m’a appris en pension. J’étais moitié amérindienne et moitié irlandaise. Ils disaient que j’étais la pire du lot. À 4 ans. »
« Je voulais croire en Dieu. J’ai tenté de le trouver — en moi-même, là-bas, là où se trouve Dieu. »
Après s’être remariée, Betty a eu trois autres enfants. Les médecins lui ont annoncé qu’elle aurait des problèmes de santé plus tard. À 31 ans, elle a été obligée du subir une hystérectomie. L’opération s’est soldée par une expérience de mort imminente, comme Betty l’a compris plus tard.
Hors du corps
Après être sortie de son corps, Betty s’est sentie s’élever jusqu’au plafond de la salle de réveil. Lorsqu’elle a regardé vers le bas, elle a pu voir son corps.
« J’avais déjà travaillé dans des hôpitaux lors de mes études d’infirmière. Je savais à quoi ressemble la mort. »
Elle s’est approchée pour mieux voir, et des pensées lui ont traversé l’esprit. Elle pensait qu’elle était morte alors que ses enfants et son mari ne le savaient pas. « J’ai eu très peur à ce moment-là. »
« Mais au fur et à mesure que le temps passait, et il passait très vite, j’ai eu l’impression de me réveiller d’une amnésie ».
Comme si la vie de Betty Eadie n’avait été qu’un rêve et qu’elle s’était soudain réveillée d’un long sommeil pour découvrir une belle et lumineuse matinée, se sentant plus vivante et plus éveillée que jamais.
« La conscience du corps, du cerveau et de l’esprit n’ont rien à voir avec la vivacité, la conscience totale qui existe hors du corps. C’est tout simplement incroyable. Au fur et à mesure que le temps passait, je devenais de plus en plus consciente de mon moi spirituel, de mon corps spirituel et de ma connaissance spirituelle ».
Trois hommes sages, vêtus de robes brunes et portant des ceintures dorées, sont apparus au chevet de Betty.
Ils m’ont expliqué qu’ils m’avaient toujours connu, depuis l’éternité. Je me souviens avoir pensé : « Je sais ce que c’est une éternité, mais qu’est-ce que l’éternité ? Ils m’ont dit qu’ils me connaissaient depuis des éternités, qu’ils m’avaient aimé et que je les avais aimés. Ils étaient mes anges gardiens ».
Ils lui ont dit : « Vous êtes morte, mais vous êtes morte prématurément ».
Betty savait maintenant qu’elle était décédée, mais elle voulait revoir ses enfants et son mari une dernière fois, et c’est ce qu’elle a décidé de faire. Elle vit une fenêtre et décida de s’y engouffrer. Au moment où elle décida de quitter la chambre d’hôpital, elle arriva sur place, là où se trouvait sa famille.
Son mari lui avait promis de mettre les enfants au lit, alors quand elle a vu qu’ils couraient encore dans tous les sens à 22 heures moins quart… Il était assis dans son fauteuil, en train de lire le journal. Elle savait pourtant qu’ils allaient bien. Son mari sera plus tard stupéfait de la description précise qu’elle fera de la scène.
Lorsque Betty a eu la certitude que sa famille allait bien, elle s’est sentie « ramenée vers mon corps ».
« Peu après mon retour, j’ai entendu un son, au début c’était le plus beau des sons : des cloches qui tintaient, des carillons. C’était comme une énergie qui me préparait à aller de l’avant. »
Puis Betty se sentit voyager dans un espace noir, si dépourvu de couleur et de lumière comme quelqu’un qui placerait sa main devant son visage pour ne rien voir. Lorsqu’elle était enfant, elle a été punie en étant enfermée dans un petit espace sombre. Betty est donc devenue claustrophobe. Mais là, elle n’avait pas peur.
« Dans cet espace, si je n’avais pas été plus loin, j’aurais voulu y rester pour le reste de ma vie. Il n’y avait aucune condamnation. Je m’éveillais à quelque chose de fantastique et de merveilleux, que notre esprit ne peut même pas imaginer. Je l’ai ressenti. L’Amour, j’avais l’impression de me baigner dans un océan d’Amour au milieu de cet espace sombre, de vivre une guérison extraordinaire. J’en avais vraiment besoin ».
Betty s’est laissé bercer par ce sentiment d’amour et par cette guérison, jusqu’au moment où elle a vu apparaître un point lumineux.
« J’ai senti que la lumière me cherchait, je la regardais. Elle s’est déplacée pour me retrouver. Elle s’est alors déployée pour me remplir et m’attirer vers elle. »
Betty continua à voyager, à travers la lumière, qui devenait de plus en plus brillante à mesure qu’elle s’approchait de ce qui semblait être sa destination.
Betty vit devant elle un forum ombragé, éclairé d’une lumière dorée et recouvert d’une vaste étendue blanchâtre.
« Un blanc que nous ne saurions même pas imaginer ici sur cette terre. »
Et dans cette lumière blanche, qu’elle jugeait plus brillante que le soleil, elle aperçut l’image d’un homme.
« Au fur et à mesure que je m’approchais, je savais qui il était. Non pas que je l’aie connu dans ma jeunesse, mais je voulais connaître Dieu, je voulais connaître le Créateur, je le souhaitais, mais il n’existait tout simplement pas dans mon esprit. »
« J’avais l’impression d’être la personne la plus éloignée de l’esprit de Dieu. Cette expérience, c’est moi qui l’ai vécue. Je savais que c’était Jésus. Je savais qu’il était Jésus parce que, en dehors de mon corps physique qui ne le connaissait pas… dans le monde spirituel, mon esprit s’est déployé pour me souvenir de tout ce que j’avais toujours su. »
Pourquoi ai-je dû aller là-bas ?
Betty voulait savoir pourquoi on lui a demandé de vivre une vie d’Indienne-Irlandaise, d’être enlevée à ses parents pour aller vivre dans un horrible pensionnat, et de mener une vie pauvre et misérable.
« Je me suis demandé pourquoi je devais retourner sur terre… Il m’a répondu : parce que tu l’as choisi. En tant qu’être spirituel vivant au paradis, tu as acquis une grande sagesse, tu voulais relever un tel défi, tu étais assez forte pour l’endurer. Tout ce que nous apprenons sur terre, tout ce que nous attirons à nous est un apprentissage qui fait grandir notre esprit. Lorsque nous retournerons ici, nous serons bien plus grands ! »
Même les anges ne choisissent pas de venir sur terre, a appris Betty. « Nous avons tous relevé les défis dont nous savions avoir besoin pour grandir et acquérir de plus grandes qualités. Nous sommes ici pour acquérir des attributs, comme l’amour, qui est le premier, le pardon, et toutes ces choses. »
« Pour apprendre ce que signifie aimer, ou ce que signifie pardonner, il faut passer par tous ces défis. C’est en apprenant à faire face à ces défis que nous développons notre esprit pour qu’il soit davantage à l’image de Celui qui Est. »
Betty a ensuite été conduite dans différentes parties du paradis, pour tout comprendre.
« J’ai vu des esprits qui se préparaient à naître sur terre, et c’était intéressant de voir comment ils choisissaient leurs parents. Parfois la mère ou le père seulement. Parfois, les parents étaient déjà en couple. Ils choisissaient leurs parents ! Parce que, comme on me l’a expliqué, ils n’ont pas seulement l’ADN physique, c’est-à-dire l’apparence physique de leurs parents, mais ils gardent en eux les mémoires ancestrales, parce que les cellules ont des mémoires. Toutes les expériences que nous vivons sur terre sont enregistrées dans nos cellules. »
Elle a été témoin du processus de réincarnation, mais « pas comme nous le concevons ».
« Certaines personnes ont été renvoyées ici en tant qu’enseignants, d’autres en tant qu’étudiants. Nous ne nous réincarnons pas tous. » Parfois, ce que l’on pense être une réincarnation correspond à des souvenirs ancestraux qui ont été transmis. »
« C’est incroyable, quand on regarde le programme parfait de Dieu et son plan. » Elle a vu des technologies qui n’existaient pas encore sur terre. Elles étaient préparées dans cet autre monde et seront transmises à l’humanité plus tard, comme une source d’inspiration. « Mon esprit était en ébullition. »
« Plus nous nous rapprochons de Dieu, plus nous acceptons nos défis ainsi que nos bénédictions, plus nous nous laissons guider si nous sommes prêts. J’étais joyeuse. Je suis allée dans de nombreux mondes que Dieu a créés. J’aurais aimé me souvenir de chacun d’entre eux ».
« Le volume d’informations que l’on peut recueillir lorsqu’on est là-haut est tout simplement incroyable. Ces informations peuvent nous être communiquées en quelques secondes. Il ne s’agit pas seulement d’informations. »
Betty savait qu’elle n’était pas autorisée à se souvenir et à parler de beaucoup de choses, mais elle savait aussi qu’elle serait appelée à partager cette expérience.
Par-dessus tout
Betty a été informée qu’elle reviendrait.
« Les personnes qui reviennent d’une expérience de mort imminente sont mises au défi de partager précisément ce qu’elles ont entendu ou vu à ce moment-là. » La plupart des personnes qui ont vécu une expérience de mort imminente expliquent qu’il est difficile de décrire l’indescriptible, mais si chacun ajoute son propre point de vue, il est possible de comprendre. Depuis, Betty a rassemblé dans son livre « Embraced by the Light » [Embrassée par la Lumière] tout ce qu’elle a pu décrire en trouvant les mots justes.
« Nous avons tous une mission à accomplir. Chaque âme en est digne. »
« Nous ne pouvons pas juger de la hauteur et de la profondeur d’un individu quand il s’agit du plus grand esprit parmi nous. Et Jésus l’a prouvé en étant l’un des hommes les plus humbles sur terre, et pourtant il est le plus haut dans le ciel », a-t-elle déclaré.
« C’est ce que Jésus m’a expliqué lorsqu’il m’a ramenée sur terre. Il faut avant tout s’aimer les uns les autres. Et si vous pouvez le faire, le reste suivra. »
Voilà 50 ans, l’année prochaine, que Betty a vécu cette expérience de mort imminente. « Cette expérience est toujours aussi vivante en moi aujourd’hui qu’elle l’était à l’époque. »
« Je savais qu’à mon retour, une dose supplémentaire d’humanité me serait donnée. » Avant, elle était très timide et timorée, malgré la colère qui la rongeait. Après, elle s’est sentie attirée vers les autres.
« J’ai remarqué un changement dans mes pensées, mon comportement, mes attitudes à l’égard de différentes choses. Mes croyances se sont renforcées et consolidées. Mes pensées, mes sentiments, mes paroles, étaient plus solides. »
Betty a appris qu’un jour le monde serait en danger. Il existe cependant des mondes comme le paradis où elle a séjourné, où des êtres sont là pour protéger notre planète.
« J’ai vu le monde et j’ai vu à quel point les prières sont importantes, vitales même. » Elle estime que l’heure est au désarroi, car elle voit la souffrance des enfants qui se suicident avant 10 ans. Elle espère que les messages des personnes qui ont rejoint le ciel parviendront encore à nos oreilles.
« Les épreuves, je sais ce que c’est. Je sais ce que signifie la mort d’un enfant, je sais ce que signifie la mort de vos parents. »
« Je comprends. Jésus m’a expliqué que ces moments difficiles, tout ce que nous traversons, nous permettent de gagner en intelligence, en structuration, en relevant les défis, quels qu’ils soient. »
Avec la collaboration de NTD News.
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