EDF va devoir vérifier tout son parc nucléaire, composé de 56 réacteurs, après avoir décelé une fissure sur un réacteur dans la centrale de Penly (Seine-Maritime). Cette demande émane de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui assure le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, au nom de l’État.
Une fissure a été repérée sur un circuit de secours d’un réacteur à l’arrêt, à Penly 1. C’est ce que révèle une note publiée par EDF le 24 février dernier, l’information ayant été rapportée par le site Contexte et relayée par TF1. Ce mardi, l’ASN a donc sommé EDF de vérifier tous ses réacteurs.
Une fissure représentant « le quart de la circonférence de la tuyauterie »
En raison d’un phénomène de corrosion sous contrainte sur certains de ses réacteurs, EDF va devoir « réviser sa stratégie », quant au traitement de celle-ci. Cet événement, qui n’a « pas eu de conséquence sur le personnel ni sur l’environnement », explique la note de l’ASN, affecte néanmoins « la fonction de sûreté liée au refroidissement du réacteur ».
La fissure détectée fin février sur « une soudure déposée en janvier », serait de l’ordre de « 155 mm, soit environ le quart de la circonférence de la tuyauterie », révèle l’ASN, ajoutant que « sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de tuyauterie de 27 mm ».
Il y a « quand même des enjeux de sécurité »
Le directeur général de l’ASN, Julien Collet, considère l’anomalie « importante » et estime qu’il y a « quand même des enjeux de sécurité », et ce, même si la conception de la centrale ne présente pas de risques pour la population, précise RTL.
L’ASN demande donc à EDF de lui proposer « un programme de contrôle de l’ensemble des 56 réacteurs », ce qui va nécessiter « des ressources importantes, en termes d’équipement et de personnel », souligne encore Julien Collet, ces contrôles ne pouvant être réalisés qu’à l’arrêt des réacteurs.
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