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« Une ‘marseillisation’ de Dijon »: deux enquêtes ouvertes suite à la mort d’un jeune poignardé et d’un mineur blessé par balles

mars 16, 2024 10:00, Last Updated: mars 16, 2024 10:50
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Quatre personnes dont trois mineurs ont été placées en garde à vue après la mort vendredi matin d’un jeune homme, poignardé dans l’agglomération de Dijon, a-t-on appris auprès du parquet.

Deux nouvelles affaires secouent le quartier dijonnais sensible de la Fontaine d’Ouche, connu pour son trafic de drogue. Quelques jours plus tôt, une fusillade avait eu lieu en pleine journée dans le quartier en proie à la peur.

« J’ai vu les choses évoluer dans le mauvais sens. Ils font des bêtises, on ne les punit pas. Je pense que c’est lié à la drogue. Tous les jours, je les vois » a déclaré Robert, un habitant du quartier, à France3.

Le jeune homme, qui a reçu un nombre non précisé de coups de couteau, était âgé de 19 ans et originaire du quartier dijonnais sensible de Fontaine d’Ouche, a indiqué à l’AFP Olivier Caracotch, procureur de la République à Dijon. La victime est inconnue des services de police et de justice, a-t-il précisé, ajoutant que quatre personnes avaient été placées en garde à vue, un majeur et trois mineurs.

Un mineur blessé par balles

« Aucun lien à ce stade avec une autre affaire » n’est fait, a déclaré le procureur, interrogé sur une éventuelle relation avec une attaque à l’arme à feu survenue mercredi dans ce même quartier de Fontaine d’Ouche, où plusieurs points de deal sont connus. Lors de cette attaque, un mineur de 17 ans a été blessé par balles. Le jeune homme a été touché, alors qu’il se trouvait avec un autre jeune de 20 ans, par des tirs en rafale provenant d’une voiture, la piste du règlement de comptes étant envisagée. Les deux jeunes hommes ciblés ont déjà été condamnés pour trafic de stupéfiants.

Cette attaque, perpétrée en pleine journée dans un quartier fréquenté, a entraîné la venue en renfort le soir-même d’une trentaine de policiers de la CRS 83, spécialisée dans les violences urbaines. Selon la préfecture, ce détachement a pour but de « sécuriser le quartier et renforcer la lutte contre le trafic de stupéfiants ».

Les deux enquêtes ont été confiées à la Direction Interdépartementale de la police nationale (DIPN) de Dijon.

« Ça arrive à Dijon car c’est plus facile de s’installer ici »

Dijon est le théâtre, depuis plusieurs mois, d’agressions à l’arme à feu liées à des trafics de stupéfiants. La plus dramatique avait provoqué, fin novembre, la mort d’un père de famille, victime d’une balle perdue alors qu’il dormait dans son appartement situé juste au-dessus d’un point de deal dans le quartier Stalingrad.

« On en arrive à une “marseillisation” de Dijon », dénonce Cédric Bovrisse, secrétaire du syndicat policier Alliance pour la Côte-d’Or. « On a des échos sur des équipes qui viennent de Paris ou Marseille, où des jeunes ne peuvent pas s’installer et donc viennent en province. Ça arrive à Dijon car c’est plus facile de s’installer ici que dans les quartiers Nord de Marseille », explique-t-il à l’AFP.

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