Comme un morceau de la Comté tombé d’un roman de Tolkien, la maison de Katherine, inspirée des hobbits, a émergé des ruines d’un vieux mur de pierre autrefois enfoui dans la broussaille d’une forêt française. À l’intérieur comme à l’extérieur, un motif Art nouveau représente des bêtes celtiques magiques sur des murs en torchis. Un toit vivant en terre et une grande porte d’entrée verte complètent cette ambiance fantastique.
À peine conforme aux normes et actuellement non enregistrée, cette maison de hobbit est le lieu où Katherine et son mari vivent – et confortablement – depuis 2020. Elle n’a pas souhaité nous dévoiler son vrai nom (elle nous a donné son nom de plume : Katherine W.) et préfère garder le flou sur l’emplacement exact de leur maison.
Cette activité est née sur un terrain qu’elle et son mari ont acheté en 2014 – quelques hectares en Dordogne. On y trouve de nombreuses petites ruines murées cachées dans les forêts, qui étaient autrefois de petits logements réservés aux travailleurs saisonniers d’une région viticole jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
À partir de 2016, le couple a déblayé les décombres et les ronces épineuses de ces ruines pour construire deux petites dépendances en 2017 et 2018. En contemplant leur travail, ils ont réfléchi aux possibilités qui s’offraient à eux. « Je me tenais là, avec mon mari et un ami, et j’ai dit : ‘C’est là que je vais vivre' », a raconté Katherine au journal Epoch Times. « Ils se sont mis à rire de concert. J’ai accepté le défi. »
Ils ont volontairement gardé les éléments présents dans la nature en n’utilisant pas de matériel pour leur construction. Le toit vivant et réciproque a été monté en 2017 et 2018, ce qui leur a permis de ne pas avoir besoin d’une poutre centrale trop lourde à installer à la main. Ce toit incorpore une membrane étanche posée sur une isolation faite de paille et a été recouvert de terre végétale et de plusieurs espèces de plantes qui aiment l’ombre des grands arbres. L’effet obtenu est très caractéristique des maisons de la Comté.
Ensuite, en 2019, ils ont commencé à sculpter les murs de torchis, réussissant à faire de cette maison une véritable œuvre d’art. « Le torchis est un mélange d’argile, de sable et de paille », a expliqué Katherine. « Les murs en torchis doivent reposer sur des fondations en pierre afin d’être surélevés par rapport au sol humide. Ils doivent également bénéficier d’une bonne toiture pour se protéger de la pluie. »
Contrairement à l’adobe, fabriqué à partir de briques brutes, le torchis sèche pour former une structure monolithique, un peu comme une sculpture.
Le déplacement de tonnes de boue lourde dont ils avaient besoin fut laborieux et mit à l’épreuve la détermination du couple. « Pendant les longues et dures journées de travail, ma motivation faiblissait », a confié Katherine. « Je restais toujours fascinée par la merveilleuse œuvre d’art qui prenait forme sous mes mains ». Entre ces murs et les merveilleuses ouvertures cintrées qui semblaient se sculpter comme par magie, des planches de bois obtenues dans une scierie ont été utilisées pour le plafond, les étagères, les seuils de porte, les fenêtres et les carreaux de fenêtre.
Les travaux de plâtrerie et de revêtement de sol ont ensuite permis de rendre le logement habitable en 2020.
Enfin, le porche ombragé a été ajouté en 2021 et 2022, incorporant des piliers sculptés dans des arbres qui soutiennent un auvent rustique pour parfaire l’extérieur.
En remontant le chemin bordé de pierres depuis le jardin, où ils cultivent une grande partie de leur alimentation, en passant sous le porche et en franchissant la porte d’entrée verdoyante, on entre dans la maison proprement dite. Dans cette pièce de 4 mètres sur 4 qui constitue l’intérieur de la maison, on trouve d’un côté la cuisine et de l’autre une table de travail placée dans une baie vitrée baignée de lumière. De là, une échelle permet d’accéder à un grenier aménagé pour dormir.
À l’intérieur, les meubles sont soit vintage, soit faits à la main. Le décorum artistique se fond naturellement dans le paysage extérieur, explique Katherine, tout en évoquant « le paysage imaginaire de la Comté ».
Et tout comme la maison d’un hobbit, la sienne est étonnamment confortable, ajoute-t-elle. Elle est silencieuse, car le torchis est un excellent isolant acoustique. L’intérieur est également merveilleusement frais en été, lorsque les températures du sud-ouest de la France atteignent 37°C. En hiver, la maison n’a besoin que d’un minimum de chauffage.
C’est ici, entre ces murs aux formes organiques qui semblent se fondre dans la nature, entourés de motifs mythiques, d’une cheminée et d’une cuisinière en forme de dragon, que Katherine crée ses œuvres d’art, car elle en vit à plein temps depuis 2008. Elle s’inspire en permanence de la maison qu’elle et son mari ont construite de A à Z. « Cette maison a un caractère intemporel, comme certaines vieilles demeures qui ont été habitées par plusieurs générations, bien que nous l’ayons construite à partir de rien, il y a sept ans », a-t-elle ajouté.
Elle est fière de montrer sa maison, véritable œuvre d’art, à ses invités. Cette maison fait toujours forte impression. « Tous ceux qui voient ma maison sont immédiatement séduits par son architecture de conte de fées et son caractère unique », a-t-elle souligné. « Certains pensent qu’elle n’est pas réelle ! »
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