La mairie de Bordeaux va porter plainte contre X à la suite de la dégradation d’une statue d’esclave, érigée en mémoire du passé négrier de la ville. En milieu de journée, la statue a été nettoyée.
Une statue en bronze représentant, à échelle humaine, une esclave achetée par deux frères bordelais au XVIIIe siècle puis affranchie, a été découverte ce lundi badigeonnée de peinture blanche ou de chaux jusqu’au buste.
Selon Stéphane Gomot, conseiller municipal en charge du patrimoine et de la mémoire, il s’agit d’un acte « vraisemblablement raciste ». Si cela est avéré, a-t-il dit, « c’est une atteinte ultra violente à tout ce que représente cette statue, une atteinte aux femmes, une atteinte raciste, une atteinte à la mémoire des personnes déportées dans le cadre de la traite négrière, une atteinte à l’art ».
Dénonçant un acte « clairement politique », Karfa Diallo, élu régional, a annoncé également porter plainte au nom de son association Mémoires et Partages, qui se bat pour la mémoire de l’esclavage. En milieu de journée, la statue avait été nettoyée.
La statue de l’esclave Modeste Testas (1765-1870) avait été inaugurée en mai 2019 sur les quais de la Garonne en présence de sa descendante haïtienne, un pas vers la reconnaissance par Bordeaux de son enrichissement passé lié à l’esclavage.
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