Poignardé dans la nuit du 9 au 10 mai à Sarcelles (Val-d’Oise) par un quadragénaire qui venait de sortir de prison, Thomas est décédé des suites de ses blessures un mois plus tard à l’hôpital. La famille du jeune homme de 23 ans organise une marche blanche samedi 1er août pour lui rendre hommage.
Les proches de Thomas ont préféré attendre cette date avant d’organiser l’événement afin d’éviter toute récupération politique, l’extrême droite ayant tenté de profiter du drame en dénonçant une histoire de « racisme anti-blanc », indique Le Parisien.
« Nous ne voulions pas que des extrémistes n’envahissent la marche, nous avons attendu que le soufflé retombe », précise le père de Thomas.
C’est donc le 1er août, au lendemain des obsèques finalement organisées pour le jeune homme, que le cortège commencera à partir à 11 heures devant la salle André-Malraux (29 rue Taillepied à Sarcelles). La marche blanche se rendra jusqu’à la rue de Chaussy pour que les gens y déposent des fleurs à l’endroit où la victime a été poignardée.
Les proches de Thomas ont fait imprimer 900 t-shirts avec l’inscription « ensemble pour Thomas », ainsi que sa photo pour les distribuer aux personnes présentes. Ils invitent les personnes qui n’en auront pas à porter un haut blanc. Ils demandent également que tous les participants à cet hommage portent le masque.
Dans la soirée du 9 mai dernier, Thomas avait suivi une vieille connaissance de sa mère à son domicile après l’avoir rencontrée en sortant d’une épicerie. Il y avait deux autres personnes dans l’appartement : une femme et un homme qui sortait de prison. Ce dernier, jaloux parce que la femme semblait apprécier Thomas, a suivi le jeune homme lorsqu’il est sorti de l’appartement vers minuit.
Le repris de justice, sous l’emprise de l’alcool et de la cocaïne, avait alors poignardé la victime à huit reprises. L’hémorragie a provoqué un arrêt cardiaque. Des organes vitaux ont été touchés. Les médecins ont lutté 31 jours pour essayer de sauver Thomas, hospitalisé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Le jeune homme a subi une quinzaine d’opérations avant son décès.
En plus de vouloir rendre hommage au jeune homme, ses proches aimeraient « faire reconnaître à l’État sa faute de libérer des détenus, multirécidivistes qui plus est, trop facilement, sans suivi, et potentiellement pour ‘faire de la place’ pour le confinement », écrivent-ils sur les réseaux sociaux.
Le quadragénaire a été interpellé et écroué rapidement après le drame.
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