Une mère qui souhaitait offrir un chat de race à sa famille a été victime d’une escroquerie.
Il y a une dizaine de jours, Marjory, une mère de famille domiciliée au Pontet, une commune d’environ 17 500 habitants située en périphérie d’Avignon, décide de faire l’acquisition d’un chaton âgé de 4 mois.
Elle repère le félin, un Sacré de Birmanie, dans le cadre d’une annonce diffusée sur la Toile et contacte l’éleveur pour obtenir davantage d’informations.
Établi en Corse, l’éleveur lui précise que le chaton est « pucé, tatoué, primo vacciné, non stérilisé », indiquent nos confrères de La Provence.
Convaincue, la Pontétienne accepte d’envoyer un acompte de 500 euros à l’éleveur, charge à celui-ci d’acheminer le félin sur le continent par les airs. Marjory doit récupérer l’animal à l’aéroport de Marseille-Provence.
« J’ai eu l’éleveur au téléphone dès le lundi [le 16 novembre, NDLR]. Il avait bien reçu mon virement. Tout était OK et j’allais même pouvoir suivre le trajet du chaton grâce à un lien », a expliqué la Pontétienne aux journalistes de La Provence.
Une arnaque bien rodée
Le 17 novembre, une société baptisée Cargo Animal Transportation lui envoie effectivement le lien qui doit lui permettre de suivre l’itinéraire du chaton en temps réel.
« Il y avait un code à activer et tout m’est apparu : le nom de l’éleveur, son adresse, ses coordonnées, le poids du chat, le numéro de suivi… Tout était normal », confie Marjory.
Peu de temps après, la situation se complique et elle apprend que le félin est resté en Corse.
« J’ai reçu un appel de la société de transport m’indiquant que mon chat n’avait pas pu prendre l’avion car il n’était pas dans une cage chauffante. », explique la mère de famille.
La société Cargo Animal Transportation lui conseille alors de louer une cage chauffante pour 550 euros et lui assure qu’elle sera remboursée à hauteur de 98 % de cette somme une fois le chaton arrivé sur le continent, l’éleveur ayant souscrit une assurance spécifique.
Pressée de récupérer son chat, la Pontétienne accepte la proposition de la société. Celle-ci s’engage alors à ce que l’animal embarque le lendemain. Le vol devra néanmoins transiter par Paris.
« Le suivi est parfait. J’ai eu plusieurs fois la société de transport au téléphone qui me rassure et qui me dit que tout va bien », souligne Marjory dans les colonnes de La Provence.
Les escrocs lui ont soutiré plus de 2000 euros
Alors que le félin est censé arriver à l’aéroport de Marseille-Provence le 18 novembre à 12 h 30, la Pontétienne reçoit un courriel de la société Cargo Animal Transportation lui indiquant que tous les papiers du félin n’ont pas été envoyés et qu’il lui manque également un vaccin.
La société lui explique qu’elle doit cette fois-ci verser 1000 euros via le système CASHlib pour faire refaire les papiers du chaton afin de ne pas être verbalisée par la Brigade de protection animale à l’aéroport de Paris.
Impatiente de récupérer son animal de compagnie, Marjory s’exécute et procède au paiement demandé dans un bureau de tabac. La société de transport lui promet alors que le félin arrivera dans la cité phocéenne dans l’après-midi et lui envoie un document de la Société vétérinaire de Paris stipulant que le chat a bien reçu le vaccin manquant.
Le 19 novembre, le chaton n’est toujours par là. La Pontétienne téléphone alors à la Société vétérinaire de Paris afin de savoir ce qu’il en est.
Dans le même temps, la société Cargo Animal Transportation contacte à nouveau Marjory pour lui demander de verser 850 euros, affirmant que le félin n’est en réalité pas pucé.
La personne de la société vétérinaire de Paris la prévient aussitôt qu’elle est probablement victime d’une escroquerie.
Depuis, la mère de famille a été inca de joindre la société de transport et l’éleveur domicilié sur l’Île de Beauté. Elle a déposé plainte à la gendarmerie et une enquête a été ouverte.
Amère, la Pontétienne espère désormais que les enquêteurs parviendront à identifier les escrocs qui lui ont soutiré plus de 2000 euros pour un animal qu’elle n’a jamais récupéré.
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