Afin de protester contre l’arrivée de caravanes de gens du voyage sur un terrain non prévu à cet effet, les mairies du pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) ont décidé de fermer leurs portes.
Près de de 500 caravanes de gens du voyage se sont installées de manière illégale sur des terrains, à Brétignolles-sur-Mer et au Fenouiller, ce qui a provoqué la colère des maires de l’agglomération du pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. En conséquence, les édiles ont décidé de fermer les 14 mairies concernées, ce lundi 29 juillet, et ce pour une durée indéterminée, rapporte France Bleu.
Un terrain inoccupé de 4 ha, pourtant destiné aux gens du voyage
Brétignolles-sur-Mer est particulièrement impactée par cette arrivée massive car près de 250 à 300 caravanes se sont établies, ce dimanche 28 juillet, sur le terrain dit de « la Pierre-Levée », précise Actu.fr.
Dès le lendemain, la mairie de cette commune vendéenne a publié un communiqué indiquant que cette décision de fermer ses portes avait été prise à la suite de cette « installation illicite » et « conformément à la délibération du conseil municipal du 18 juillet 2006 ». Cette fermeture se poursuivra « pendant toute la durée de stationnement sans autorisation des gens du voyage ». Toutefois, il est stipulé que, malgré tout, « les services municipaux poursuivent leurs missions », entre autres les permanences téléphoniques et les interventions sur le terrain.
Le média indique que la commune dispose pourtant d’un espace spécifiquement prévu pour l’accueil des gens du voyage. Sa superficie est de 4 hectares et il est situé dans la zone du Peuble. Mais comme celui-ci ne convenait pas à la communauté, elle a préféré prendre possession de cet espace situé près de la Normandelière et sur lequel certaines parcelles sont communales et d’autres privées.
« Ils trouvent toujours à redire »
Sur France Bleu, le maire de Brétignolles-sur-Mer, Frédéric Fouquet, a expliqué que « toutes les arrivées se font le dimanche ». « Dès qu’on voit des caravanes, c’est du stress et on se demande si c’est pour nous ou une commune voisine », a-t-il poursuivi. De plus, le terrain sur lequel se trouvent actuellement les caravanes avait été réservé à un agriculteur et celui-ci devait y amener son troupeau ce lundi.
Outre ce désagrément, la municipalité doit faire face aux branchements électriques illégaux, ce qui a entraîné des pannes d’électricité dans certaines maisons du quartier.
François Blanchet, le président de l’agglomération, explique à France Bleu que les gens du voyage ont visité le terrain qui leur était destiné mais ont refusé la proposition, prétextant « que l’herbe n’est pas assez haute ou trop haute ». Selon lui, ces personnes préfèrent largement s’installer sur des terrains se trouvant « en bord de mer ».
Un terrain qui coûte près de 30.000 euros chaque année à l’agglomération
Face à la récurrence de ce phénomène, le président de l’agglomération estime que « l’État doit prendre ses responsabilités et faire en sorte que les aires qui sont dédiées à cet effet, qui ont été montées avec l’argent du contribuable et qui aujourd’hui sont inutilisées, puissent accueillir les communautés des gens du voyage ».
La mairie de Brétignolles-sur-Mer mentionne encore dans son communiqué que plusieurs dizaines de milliers d’euros sont investis « chaque année » par le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie Agglomération, afin d’être « en conformité avec la réglementation » d’accueil des gens du voyage. France Bleu précise en effet que ce terrain coûterait près de 30.000 euros par an à l’agglomération, ce qui fait d’autant plus rager François Blanchet.
Une plainte a été déposée par le maire de Brétignolles-sur-Mer et une procédure juridictionnelle d’expulsion a été engagée. L’édile espère que les choses rentreront dans l’ordre au cours de la semaine.
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