Le leader français du melon, l’entreprise familiale Le Rouge Gorge, se voit forcé d’arrêter sa production de cucurbitacées à cause d’un manque de rentabilité. Vingt-deux emplois à plein temps, 500 emplois saisonniers ainsi que 80 autres en CDD huit mois par an vont être supprimés.
« Il s’agit d’un arrêt contraint et forcé, la décision a été très douloureuse à prendre. D’autant que certains des salariés étaient à nos côtés depuis les débuts de l’aventure », souligne Christophe Couteleau, le patron de Rouge Gorge, au journal agricole Agri 79.
Peu importe comment le petit-fils du créateur de la melonnière qui a commencé ses activités en 1963 tourne l’équation, Christophe Couteleau a dû prendre la décision d’arrêter sa production de melons en fermant tous ses sites : « Nous n’avions plus le choix. L’équation économique est devenue intenable », explique-t-il à France Bleu.
« Le melon est victime de son succès. Avec la tomate, c’est le produit phare de l’été. C’est un produit d’appel dans les grandes surfaces, constamment en promotion. Nous en sommes les premières victimes. Et il faut sans cesse fournir un prix bas. Ce n’est plus possible économiquement », ajoute M. Couteleau.
Les prix du melon n’ont en effet non seulement pas augmenté depuis près de 20 ans, ils ont même chuté – passant de 0,98 € en 2000 à 0,80 € aujourd’hui – alors que parallèlement à cela, les charges sont de plus en plus lourdes.
« Nous avons eu cette année une météo plus que propice et pas de maladies : tous les voyants étaient au vert et pourtant, nous avons fini en négatif pour cette activité. La réalité comptable nous a rattrapés, la guerre des prix de la GMS surtout, et nous nous sommes retrouvés au pied du mur, comme l’ont été avant nous des melonniers comme Fondor, Teradelis ou Soldive », reconnaît le dirigeant du Rouge Gorge.
Avenir ?
L’entreprise va maintenant se recentrer sur sa production de pommes, bien plus rentable. Malheureusement, la décision va affecter de nombreux emplois. Sur les 28 salariés à temps plein, seuls six employés seront gardés. Les 80 employés en CDD qui étaient engagés huit mois de l’année pour la plantation ne seront quant à eux pas réengagés, de même que les quelque 500 saisonniers travaillant l’été au ramassage des melons.
« Nous mettons tout en œuvre pour que nos collaborateurs licenciés puissent rebondir », assure Christophe Couteleau, ajoutant qu’au niveau de l’entreprise, « il nous faudra du temps pour digérer l’arrêt du melon. »
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