La députée écologiste Sandrine Rousseau a accusé lundi le président Emmanuel Macron et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin d’ « aller chercher l’incident » en déployant « une débauche de moyens » pour contrer les violences dans les manifestations, qu’elle a par ailleurs condamnées.
« Je condamne toutes les violences mais là il y a une responsabilité dans le maintien de l’ordre (…), il y a une responsabilité du pouvoir politique », a estimé la députée sur Public Sénat, deux jours après les affrontements très violents qui ont opposés manifestants et forces de l’ordre à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. Un manifestant était entre la vie et la mort dimanche.
« Ça n’est pas pareil de donner des ordres de lancer jusqu’à 4000 grenades (…) et la responsabilité des manifestants qui étaient là pour défendre le bien commun », l’eau, a poursuivi Mme Rousseau, pour qui « il y avait des individus violents, c’est indéniable ».
« Une politique de l’intimidation »
« C’est une débauche de moyens, (…) une politique de l’intimidation et moi je me demande dans quelle mesure il n’y a pas de la part de Gérald Darmanin et d’Emmanuel Macron la volonté d’aller chercher l’incident ».
Elle a pointé « depuis quelques temps », une « modification de la politique de maintien de l’ordre dans les manifestations et qui est beaucoup plus dure et violente qu’elle ne l’était avant », en référence également aux incidents qui ont émaillés les derniers rassemblements contre les retraites.
Selon elle, l’Allemagne et l’Angleterre, où sévissaient des hooligans très violents, ont modifié leur politique de maintien de l’ordre « et aujourd’hui, les manifestations se passent bien ».
Sandrine Rousseau a appelé le ministre de l’Intérieur à dénoncer « la violence de ses forces de l’ordre plutôt que de dire que c’est de la fatigue d’individus isolés », et à dissoudre les BRAV-M, l’unité de policiers circulant à moto pour assurer le maintien de l’ordre, mise en cause dans ces violences.
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