Le Premier ministre a exhorté les Français dimanche au respect du confinement et annoncé la fermeture des rayons non essentiels dans les grandes surfaces pour apaiser la colère des petits commerces.
« Les Français râlent, les Français sont dans la difficulté » et « je comprends la lassitude de nos concitoyens, je comprends les difficultés des uns et des autres », a déclaré Jean Castex au 20H de TF1.
Le Premier ministre a évoqué la fin du confinement prévue pour l’instant le 1er décembre « s’il a, comme nous l’espérons, produit ses effets ».
Dimanche, le nombre de malades du virus du PCC en réanimation et soins intensifs est de 3569, avec 289 nouvelles admissions en 24 heures.
Le virus du PCC, connu communément comme le nouveau coronavirus, s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.
La fermeture des lycées envisagée
Dans ce contexte anxiogène, contrairement au confinement du printemps, les établissements scolaires ne fermeront pas leurs portes. Du moins pour le moment.
M. Véran a estimé « possible » que les lycées referment si les mesures prises ces derniers jours pour freiner l’épidémie ne sont pas « suffisamment efficaces ». « Nous adapterons les règles en fonction de ces données », a-t-il dit au JDD.
Quoi qu’il en soit, outre de nouvelles contraintes sanitaires à l’école (dont le port du masque étendu aux enfants de l’élémentaire), la rentrée s’effectuera dans des conditions très particulières, pour ce premier retour des élèves et professeurs depuis l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines.
Colère des commerçants et restaurateurs
Du côté des petits commerçants, la colère ne faiblit pas. Avec ce nouveau confinement, les restaurants, bars et commerces jugés « non essentiels » doivent garder le rideau baissé.
A quelques semaines des fêtes de fin d’année, les petits commerces qui vendent jouets ou livres dénoncent la concurrence déloyale des grandes surfaces – autorisées à rester ouvertes – et des plateformes en ligne, dont Amazon.
Fermeture mardi des rayons non essentiels
Face à cette bronca des commerçants et de nombreux maires, « nous ne reviendrons pas sur les mesures annoncées, c’est beaucoup trop tôt », a répondu le Premier ministre, qui s’est entretenu dimanche en visioconférence avec les fédérations professionnelles (Medef, CPME, Union professionnelle des petits commerçants) et les associations de commerçants de proximité.
Toutefois, il a annoncé la fermeture à partir de mardi des rayons non essentiels dans les grandes surfaces.
Une décision qui risque de mécontenter la grande distribution, dont la fédération avait fait part quelques heures plus tôt de sa « totale incompréhension » et de son « opposition » à une fermeture des rayons non alimentaires.
La fronde soutenue par les maires
La fronde des petits commerces est soutenue par des maires de plusieurs villes petites et moyennes qui ont pris des arrêtés autorisant l’ouverture des commerces non alimentaires sur leur commune.
Durement touchés au printemps, de nombreux commerçants sont entrés avec appréhension dans cette nouvelle mise sous cloche malgré un assouplissement qui leur permet de rester ouverts pour le retrait de commandes en magasin. Ils craignent notamment de rater la période de Noël, au profit du commerce en ligne et des grandes surfaces.
Pour ce confinement deuxième version, dont les modalités seront revues tous les 15 jours en fonction de l’évolution des indicateurs sanitaires, il est possible de « prendre l’air » une heure par jour et dans un rayon d’un kilomètre autour de son domicile. Les dérogations permettent aussi d’aller faire ses courses, d’aller chez le médecin, d’amener ses enfants à l’école, etc.
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