Le Président russe Vladimir Poutine a appelé dimanche à empêcher un afflux de réfugiés en provenance d’Afghanistan parmi lesquels pourraient se cacher des « combattants déguisés », à la suite de la conquête du pays par les talibans.
« Mais qui peut être (caché) parmi ces réfugiés, comment peut-on le savoir ? », a questionné M. Poutine, lors d’une réunion le 22 août avec des responsables du parti au pouvoir Russie unie.
Vendredi dernier, M. Poutine avait déjà estimé qu’il était « important d’empêcher l’infiltration de terroristes sur les territoires des pays voisins » de l’Afghanistan, « y compris en se faisant passer pour des réfugiés ».
Plusieurs ex-républiques soviétiques d’Asie centrale partagent une frontière avec l’Afghanistan et la Russie, dès lors des « combattants déguisés en réfugiés » pourraient atteindre le territoire russe, a-t-il souligné.
« Des centaines, voire des centaines de milliers ou peut-être des millions » de migrants
La Russie « ne veut pas de ces éléments (criminels, ndrl) en provenance d’Afghanistan ni d’autres paysoù il y en a « , a insisté le Président russe. « Nous ne voulons pas que des radicaux s’infiltrent chez nous en se présentant comme des réfugiés d’Afghanistan (…).
« Nos partenaires occidentaux demandent avec insistance d’accueillir les réfugiés dans les pays d’Asie centrale jusqu’à ce qu’ils aient un visa pour les États-Unis ou pour d’autres pays. Alors, dans ces pays, chez nos voisins, ils veulent envoyer du monde sans visa sans pour autant accepter qui que ce soit sans visa chez eux ? »
« Des centaines, voire des centaines de milliers ou peut-être des millions » de personnes pourraient vouloir fuir le territoire afghan, a-t-il martelé.
« Ces horreurs que nous voyons sur le territoire afghan, nous les avons eues chez nous »
Le Président Poutine a également rappelé que son pays a combattu dans le Caucase une guérilla djihadiste dans les années 1990 et au milieu des années 2000.
« Nous ferons tout pour garantir, notamment en contact avec nos partenaires occidentaux, la stabilité en Afghanistan. Nous ne voulons pas voir se répéter dans quelque mesure que ce soit ce qui a eu lieu dans les années 1990 et au milieu des années 2000 (…). Ces horreurs que nous voyons sur le territoire afghan, nous les avons eues chez nous il n’y a pas très longtemps. Maintenant, tout est stable et calme. Il y a des problèmes, mais ce n’est pas comparable à ce que l’on a eu ».
L’Afghanistan fera l’objet de discussions ce lundi lors d’un sommet en ligne de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire réunissant plusieurs ex-républiques soviétiques (l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, et le Tadjikistan, menée par la Russie.
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