Pour les communistes et leurs semblables, la vérité est ce qui correspond à la ligne actuelle du Parti, et ce, jusqu’à ce que cette ligne directrice ne soit remplacée par une autre.
C’est le sujet du célèbre roman 1984 de George Orwell. Son protagoniste, Winston Smith, travaille au ministère de la Vérité, modifiant constamment les documents historiques pour les rendre conformes à la ligne actuelle du Parti. En particulier, les personnes « liquidées » deviennent des non-personnes, comme si elles n’avaient jamais existé.
C’est précisément de cette façon que la vérité a été présentée en Chine communiste – de manière continue et constante depuis l’arrivée au pouvoir du Parti communiste chinois (PCC) en 1949 – tout comme elle l’a été de la naissance à l’effondrement de l’Union soviétique. Ainsi, lorsque Lavrenti Beria, le patron de la police secrète du dictateur soviétique Joseph Staline, a été exécuté par ses successeurs en 1953, les citoyens ordinaires abonnés à la Grande Encyclopédie soviétique ont reçu des instructions pour remplacer les pages faisant l’éloge de Beria par des pages supplémentaires sur la mer de Béring. Beria est devenu une non-personne.
La vérité elle-même est l’ennemi de chaque régime communiste, tout comme les autres valeurs et principes de la société civilisée. Notamment le principe fondamental selon lequel l’homme est doté par son Créateur de certains droits inaliénables – un principe qui est incompatible avec le communisme et le régime qu’il installe, quel que soit son chef suprême.
Ce dernier point est très important. Puisque ce qu’on peut appeler le « lobby de la Chine communiste » – un puissant groupe de pression dans de nombreux pays démocratiques – prétend que le dirigeant chinois Xi Jinping est la seule source des problèmes qu’on a actuellement avec l’État-parti chinois. Même George Soros – multimilliardaire, doyen de l’élite internationale et fervent défenseur du mondialisme – qui, au début des années 2010, a fait l’éloge de l’État-parti chinois , dans son récent article pour le Wall Street Journal a considéré Xi Jinping « d’ennemi le plus dangereux des sociétés ouvertes dans le monde ».
Mais ce n’est pas le cas, car la vraie source du mal est le communisme. Par exemple, les prélèvements forcés d’organes sur les gens qui sont détenus et assassinés afin d’alimenter en organes le marché lucratif des transplantations datent, en Chine, de bien avant l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping.
Le fait est que le communisme est, et a toujours été, étranger à la société civilisée et démocratique. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les régimes communistes se comportent d’une manière que nous considérons appropriée ou honorable. Nous ne pouvons avoir confiance en leur parole, même dans les domaines les plus élémentaires.
Prenez, par exemple, les statistiques sur le Covid-19 en Chine – les statistiques dont le Parti communiste est responsable.
On nous dit que le nombre de cas attribués au virus du Covid en Australie, un pays de 26 millions d’habitants, dépassera bientôt celui de la Chine communiste – un pays dont la population dépasse 1,4 milliard (le nombre de cas dans certains pays européens dépasse même des dizaines de fois celui de la Chine).
Il est clair qu’aucune personne avisée ne prendrait au sérieux ni les statistiques ni la parole du régime chinois – la situation qui, curieusement, ne semble pas s’appliquer lorsqu’il s’agit de la réduction des émissions de CO2.
De même, toute personne avisée doit s’attendre à une réaction hostile lorsqu’elle demande une vérité qui pourrait embarrasser les communistes, comme cela s’est produit lorsque l’Australie a osé proposer une enquête internationale sur les origines de la pandémie.
La seule erreur que l’Australie a faite a été de permettre qu’une enquête soit menée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une organisation sous la forte influence du PCC.
L’Australie aurait dû proposer de créer un tribunal international ad hoc pour enquêter sur les origines du virus, évaluer les responsabilités et, le cas échéant, les dommages et intérêts.
Si des dommages-intérêts étaient accordés et n’étaient pas payés, la législation australienne aurait pu autoriser leur récupération sur des actifs mis en Australie sous le contrôle de l’État coupable – on pourrait penser notamment au port de Darwin qui est sous pavillon chinois pour une concession de 99 ans. Puisque, en réponse à sa demande d’enquête, l’Australie a subi une punition économique croissante et illégale de la part de Pékin qui a interdit des importations australiennes pour des milliards de dollars, elle aurait pu au moins récupérer certains actifs de premier ordre et stratégiques.
Le problème est que non seulement on ne peut pas se fier aux informations ou aux « vérités » du régime chinois, mais ce régime règne également sur un immense pays où il n’y a pas d’État de droit, pas de droits de l’homme et pas de protection des droits des travailleurs.
Cette situation n’est pas apparue avec Xi Jinping ; elle existe depuis 1949.
Avec la chute du mur de Berlin et l’effondrement des dictatures communistes en Europe, l’objectif primordial de l’État-parti chinois a été d’éviter de subir le même sort.
Deng Xiaoping, le chef du PCC de l’époque, s’est inspiré de la Nouvelle politique économique (NEP) de l’ancien dirigeant soviétique Vladimir Lénine, qui avait sauvé l’Union soviétique d’un effondrement précoce en 1922. Il a suivi Lénine et a orienté le PCC vers une « économie de marché socialiste » dans le cadre du « communisme aux caractéristiques chinoises ».
Lénine n’a jamais voulu que la NEP soit permanente. Des paroles qui lui sont attribuées illustrent les véritables intentions du communiste : « Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. » C’est ce qu’ils ont fait. Staline, qui a succédé à Lénine comme chef suprême de l’URSS, a inversé la ligne du Parti et a « socialisé » l’économie. Il a nationalisé l’industrie et a imposé la collectivisation à l’agriculture en exterminant, y compris par des famines provoquées, les paysans qui s’y opposaient et qui étaient qualifiés « d’ennemis de classe ».
Deng Xiaoping avait plus à offrir à l’Occident que Lénine. C’était quelque chose qui éblouissait les élites occidentales : un marché qui représentait un cinquième de la population mondiale.
L’ex-président américain Bill Clinton a fait des pieds et des mains pour permettre à la République populaire de Chine d’adhérer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en espérant que cela permettrait à l’État-parti de se transformer en une société qui ressemblerait à la nôtre.
En 2000, la Chine est devenue membre de l’OMC en tant que « pays en développement » – un statut qui lui permet encore aujourd’hui de profiter des dérogations au sein de cette organisation – et ce, sans la plus élémentaire des garanties pour s’assurer que le régime chinois ne puisse faire ce que font les communistes. Par la suite, ce régime a ignoré les règles du commerce international et a volé ou extrait par la force la propriété intellectuelle et la technologie occidentale – une chose beaucoup plus importante que même les 85 milliards de dollars d’armes modernes récemment « offertes » par l’Amérique aux talibans.
De l’Europe à l’Australie, les dirigeants et les grandes sociétés occidentales ont emboîté le pas aveuglément.
En conséquence, ces élites ont sauvé un régime tyrannique du sort que Ronald Reagan et Margaret Thatcher ont réservé à l’Union soviétique.
Elles ont trahi les travailleurs occidentaux en fermant et en transférant leurs industries en Chine.
Elles ont trahi les travailleurs chinois en tirant un profit indécent de la suppression de leurs droits fondamentaux.
En même temps, ces mêmes élites se sont trop souvent fait rouler par les communistes qui les ont trompées à tout bout de champ et ont permis à leurs pays de devenir dépendants du PCC.
Aujourd’hui, de l’Amérique à l’Europe et à l’Australie, ce même lobby de la Chine communiste – qui souhaite le retour de l’industrie occidentale en Chine – essaye désespérément de rétablir cette dépendance. Ces lobbyistes donnent la même raison. Le problème, disent-ils, est temporaire. Ce problème passera lorsque le chef suprême Xi Jinping ne sera plus au pouvoir.
Mais ce n’est pas le cas.
Le problème n’est pas de savoir qui est le chef suprême. Le problème est, comme il l’a toujours été, ce diabolique « virus destructeur » qu’est le communisme – ce « spectre », comme l’ont qualifié eux-mêmes Marx et Engels dans la première phrase de leur Manifeste du Parti communiste.
David Flint est professeur émérite de droit connu pour sa direction des Australiens en faveur de la monarchie constitutionnelle et pour avoir dirigé l’Autorité australienne de radiodiffusion. Il a également été président du Conseil de la presse australienne et de l’Association mondiale des conseils de la presse.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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