Le vélo en libre-service « sans borne » a débarqué mercredi à Washington avec un géant chinois et une start-up californienne bien décidés à chambouler un secteur jusqu’ici dominé par les locations en stations.
Le chinois Mobike, fort de 7 millions d’unités dans 180 villes autour du monde, a déployé 200 vélos orange et gris dans la capitale fédérale. LimeBike, créé à San Mateo en janvier, veut mettre à terme 400 vélos vert et jaune à disposition des usagers. La start-up est présente dans 10 villes américaines avec environ 5.000 deux-roues en location.
Pour les utiliser, la procédure est simple et passe par une application pour téléphone portable. Les vélos libres à proximité apparaissent sur une carte et il suffit de scanner le code QR imprimé sur le châssis pour désactiver l’antivol, placé sur la roue arrière. Une fois la course terminée, l’utilisateur n’a qu’à garer le vélo et remettre l’antivol.
Le paiement est électronique, via l’application, à raison d’un dollar par demi-heure d’utilisation ou, pour LimeBike, 50 cents pour les étudiants.
Sur l’application Mobike, l’utilisateur peut aussi voir son trajet, son temps de parcours, les calories dépensées et son empreinte carbone.
Les vélos sont également assez similaires avec un panier à l’avant, trois vitesses, un châssis en aluminium, un frein à disque. Le traceur GPS est alimenté par dynamo ou par panneau solaire.
Selon ses concepteurs, ce libre-service « sans borne » n’a pas – pour le moment – vocation à concurrencer les 3 700 cyclos rouges de Capital Bikeshare, qui se louent uniquement à l’une des 440 bornes de stationnement disséminés dans la métropole et coûtent deux dollars par demi-heure.
Mobike veut « rendre la conduite à vélo plus facile, moins chère et être une solution de transport respectueuse de l’environnement pour les habitants et les touristes », a affirmé Hu Weiwei, co-fondateur et président de la société, qui a lancé son service à Shanghaï en 2016.
Chez LimeBike, on cherche à « réduire les barrières de l’utilisation », explique son porte-parole Jason Wilde.
« Actuellement vous devez prendre le vélo à un point donné et le remettre à un autre point donné. Parfois ça rend la décision difficile. Si vous voyez un vélo garé juste là, il n’y a rien qui vous empêche de l’utiliser sur quelques rues », dit-il à l’AFP.
Quant à récupérer à terme des utilisateurs de vélos « bornés », « on verra comment ça se passe dans six mois », esquive M. Wilde.
Pour être économiquement viable, LimeBike mise à terme sur une moyenne de 3 et 10 utilisations quotidiennes par vélo.
Le système a essaimé en Chine, avec 10 millions d’unités, en Thaïlande, en Malaisie et en Grande-Bretagne, notamment à Londres. Salué pour sa souplesse d’utilisation, il est aussi critiqué pour ses vélos dégradés, garés n’importe où et qui encombrent les rues.
Mobike et LimeBike ont six mois pour faire leurs preuves en terme de sécurité des équipements mais aussi de comportement civique des usagers, a indiqué la mairie, qui privilégie depuis quelques années les déplacements à vélos avec la construction de pistes cyclables.
Ils devront bientôt compter sur un autre concurrent, Spin, basé à San Francisco.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.