Le ministère américain de l’Energie a interdit à ses chercheurs de rejoindre un programme controversé de Pékin visant à attirer en Chine la fine fleur des scientifiques internationaux.
Dans une circulaire discrètement publiée la semaine dernière et obtenue mercredi par l’AFP, ce ministère prohibe à ses employés et à ses sous-traitants de se laisser recruter par un programme comportant tout transfert non autorisé de données scientifiques et techniques.
Même s’il n’est pas mentionné nommément, est visé le plan « 1.000 talents » des autorités chinoises, grâce auquel Pékin espère séduire la crème des scientifiques mondiaux, à renfort d’incitations financières variées et de bourses de recherche bien garnies. Ces mesures américaines interviennent en pleine guerre commerciale opposant actuellement Pékin et Washington, un conflit actuellement dominé par l’enjeu technologique.
Le ministère américain de l’Energie coordonne des programmes de recherche stratégiques, allant des superordinateurs aux accélérateurs de particules en passant par le nucléaire. Les autorités américaines, notamment depuis que Donald Trump est à la Maison Blanche, dénoncent des tentatives d’espionnage économique et scientifique de la Chine, et des fuites de technologie opérées par le biais des chercheurs.
Washington s’inquiète en particulier du fait que les grandes universités et les entreprises d’Etat chinoises soient directement placées sous le contrôle du Parti communiste au pouvoir. Un Chinois venu aux Etats-Unis avec un visa d’étudiant avait été arrêté en septembre 2018 à Chicago, accusé d’aider Pékin à essayer de débaucher des scientifiques et ingénieurs américains.
De son côté la Chine, qui veut de plus en plus orienter son développement économique vers les technologies d’avenir, essaie d’inverser la vapeur dans ses laboratoires de recherche, après avoir été longtemps victime de la fuite de ses cerveaux, notamment vers les Etats-Unis.
D.C avec AFP
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